Après six mois de travail à la tête de l'agglo, quel premier bilan pouvez-vous dresser, notamment en terme de gouvernance ?
"L'intercommunalité est un chantier permanent. Construire l'Agglo, c'est la priorité. Il faut la bâtir ensemble, en apportant de la cohérence et de la lisibilité. Les 21 maires occupent une fonction et sont porteurs d'un projet, c'était mon objectif. L'agglo, c'est un président, treize vice-présidents et quatorze?conseillers délégués."
Est-ce que cela ne fait pas beaucoup de responsables et de vice-présidents pour une agglomération de 80 000 habitants ?
"Très sincèrement, non. Si on veut un territoire à la fois solidaire, cohérent et attractif, il faut s'appuyer sur les maires. C'est un engagement que j'avais pris et que je respecterai. Je le dis avec beaucoup de gentillesse, je suis assez surpris par le travail des maires ruraux, vraiment très présents. Je suis très satisfait des premiers mois de fonctionnement. J'ai appris à connaître tous ces élus, on s'appelle par nos prénoms, il existe une relation de travail extraordinaire. On a tracé un cap : certes il y a le capitaine, mais nous sommes tous sur le pont."
Oubliée la candidature à la présidence face à vous de Michel Romanet-Chancrin, soutenu par de nombreux élus ?
"Complètement ! Avec Michel Romanet, il n'y a aucun problème. Nous avons eu une discussion tout de suite après l'élection, il n'y a pas de division. J'ai toujours dit que je n'étais pas un homme politique… même si on m'a toujours dit que j'en faisais forcément puisque j'étais élu. C'est un monde particulier, à l'écart duquel je veux rester."
Irez-vous jusqu'au terme de votre mandat ? Certaines rumeurs vont dans le sens inverse.
"Il va bien falloir… Pourquoi, vous voulez déjà que je m'en aille (rires) ? Plus sérieusement, quand on prend un dossier comme celui-ci, il y a forcément la volonté d'aller jusqu'au bout."
Au-delà des élus, les services de l'Agglo sont forcément impactés par ce grand changement ?
"Ce n'est pas simple pour eux. Passer de 4 à 21 communes suppose des enjeux et des attentes différentes. Les agents, les directions de services doivent s'adapter du jour au lendemain. D'autant plus que je pousse les services à avancer… Sans compter que nous sommes en train de mutualiser certaines choses avec la ville de Villefranche, sur des services supports comme les finances, les ressources humaines, l'informatique. Cela nous permettra d'être plus performants, évitera les embauches en doublons et apportera une capacité d'expertise bénéfique à l'ensemble des communes."
A vous écouter, on comprend qu'il existe pour l'instant un gros travail de fond. Vous n'en êtes pas à couper les rubans…
"Nous sommes encore à l'étape du projet de territoire, une phase qui va durer une année. Ce projet, c'est la mutualisation des moyens, c'est une dynamique et une logique territoriale à créer, c'est la définition d'objectifs clairs. Ce projet de territoire doit être partagé entre monde rural et monde urbain. Il faut qu'il soit accepté par tous, que les communes gardent leur identité. Aujourd'hui, nous avons bien avancé, mais on ne peut pas encore le décrire précisément. Il faut encore patienter."
Laurence Chopart et Julien Verchère
Agglo Villefranche Beaujolais : un territoire à construire
Après six mois de travail à la tête de l'agglo, quel premier bilan pouvez-vous dresser, notamment en terme de gouvernance ? "L'intercommunalité est un chantier permanent.
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