AccueilACTUALITESFaits divers / JusticeAgression sexuelle : six mois avec sursis requis contre Ducray

Agression sexuelle : six mois avec sursis requis contre Ducray

Un procès de plus, le troisième, dans un feuilleton judiciaire décidément interminable.

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La Cour d'appel de Lyon jugeait à nouveau lundi Gérard Ducray, avec pour évolution notable la requalification des faits en agression sexuelle.
Condamné en 2010 par le tribunal correctionnel de Villefranche à deux mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel, l'ex-adjoint délégué à la sécurité à la mairie de Villefranche avait ensuite écopé de trois mois avec sursis et deux ans d'inégibilité en appel à Lyon en 2011. L'ancien secrétaire d'Etat au tourisme sous la présidence de Giscard-d'Estaing (de 1974 à 1976), aujourd'hui 72 ans, s'était ensuite pourvu en cassation. Ses conseils avaient déposé en parallèle une question prioritaire de constitutionnalité (QPC). Une demande à l'origine de la décision du Conseil constitutionnel d'abroger la loi sur le harcèlement sexuel. C'est à ce moment-là, en mai 2012, que l'affaire a pris une dimension nationale.
Après avoir témoigné à travers de nombreux médias nationaux et dans le Patriote Beaujolais, Aline Rigaud, la victime à l'origine du dépôt de plainte initial, avait écrit un livre ("Il a fait de moi sa proie", publié chez Flammarion). Depuis, elle a choisi de prendre du recul. Mme Rigaud n'était d'ailleurs pas présente lundi à l'audience.

"On se trouve face à plusieurs délits"

Mais celle qui a aujourd'hui repris son activité de professeur d'histoire-géographie était représentée lundi à Lyon par son avocat. "Le déroulement de l'audience a été favorable, le réquisitoire correspond bien à ce que j'avais plaidé peu avant lors des débats", se félicite Me Pierre Mury. "L'avocat général a retenu la commission d'agression sexuelle sur trois personnes et pas seulement ma cliente. On se trouve face à plusieurs délits, c'est assez lourd", précise Me Mury, que nous avons joint par téléphone. Du point de vue de l'avocat, ce réquisitoire "traduit la réalité du dossier".
Ce n'est évidemment pas l'avis de Me Soulier, le conseil de Gérard Ducray. L'avocat lyonnais a brandi lors de l'audience le livre d'Aline Rigaud, effectuant un comparatif avec celui publié récemment par Valérie Trierweiler. "C'est le même mécanisme, on se venge", a-t-il tempêté à l'audience, ne changeant rien à une stratégie de défense employée depuis des années. "Tout ça est monté, inventé, pour essayer de détruire quelqu'un", a-t-il déclaré.
Un refrain déjà entendu qui n'a visiblement pas ému l'avocate générale Régine Roux-Gourvil. Celle-ci a relevé que la qualification d'agression sexuelle convenait parfaitement aux faits et gestes exercés à l'encontre de trois employées de la mairie de Villefranche. Le parquet a donc requis une peine de six mois de prison avec sursis et une amende de 5?000 euros. La cour d'appel de Lyon rendra son jugement lundi 17 novembre prochain.

Julien Verchère

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