L’inauguration de la rénovation de l’hôtel d’entreprises La Buissonnière d'Anse a eu lieu mercredi 18 octobre en présence du sous-préfet de Villefranche, Jean-Jacques Boyer et de Malik Hechaïchi, président du Syndicat des énergies du Rhône (Syder).
Devant un parterre d’invités dont les occupants des lieux, des personnels de la Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées (CCBPD), des élus et des chefs d’entreprises, le président de l'intercommunalité Daniel Pomeret a retracé brièvement la genèse de ce projet.
Des travaux nécessaires
Pour rappel, il s'agit d'un hôtel d'entreprises, initialement créé pour être une pépinière en 2000, avec sept lots occupés par cinq entreprises et 35 emplois. Après 23 ans et un agrandissement, il était devenu nécessaire d'effectuer divers travaux de rénovation énergétique.
Entre autres, refaire l’étanchéité de la toiture, l’isolation des murs par l’extérieur sur les surfaces enduites, l’installation d’un bardage extérieur pour une meilleure isolation thermique, une casquette et des brise-soleil, des luminaires Led et la mise en conformité d’accessibilité.
"Cette rénovation est une formidable opportunité pour déployer nos politiques de rénovation énergétique de nos bâtiments et c’est un marqueur fort de notre engagement envers transition énergétique", a souligné Daniel Pomeret. Neuf mois de travaux ont été nécessaires.
Des panneaux photovoltaïques sur le toit
Mais la CCBPD ne s'est pas arrêtée là. La collectivité a signé un contrat de transition énergétique avec l'Agence locale pour la transition énergétique du Rhône (ALTE 69), l'association des centrales villageoises Beaujolais Pierres Dorées, Cévidorées et le Syder pour réaliser des installations photovoltaïques sur ses bâtiments.
C'est ainsi que 522 panneaux photovoltaïques couvrant environ 1 000 m² de toiture ont été installés. Un équipement d'une capacité de 203,58 kWh crête (NDLR : en conditions optimales) qui devrait produire environ 204 000 kWh/an, soit la consommation électrique de 43 foyers.
"Cela permettra une réduction de 9 à 10 tonnes de CO2", a précisé Malik Hechaïchi, Le Syder a supervisé ce chantier, mené en collaboration avec la communauté de communes et l'architecte Jean-Luc Frenoy, depuis la phase d'étude pour assurer l'efficacité de l'installation.
D'autant que celle-ci s'inscrit dans l'ambition plus vaste de production photovoltaïque de la CCBPD. Cette dernière s'est en effet engagée à produire 1 GWh. La centre du toit de l'hôtel de la Buissonnière permet d'atteindre 20 % de cet objectif.
Un "bon dossier au bon moment"
Dans le cadre du plan France Relance, le projet a bénéficié de 590 000 € de subventions de l’État par l’intermédiaire de la dotation de soutien à l’investissement local. Le coût de la rénovation thermique s’élève à 815 000 €.
Le sous-préfet a souligné que c'était "un bon dossier, au bon moment" pour justifier l'octroi de cette subvention importante. Un dossier qui cochait les cases de l’immobilier foncier d’entreprise et de la politique d’énergies renouvelables.
Et de rappeler la politique de l’État qui souhaite que "l’on construise plus intelligemment, que l’on tire partie de ce qui existe déjà tout en faisant des efforts au plan énergétique".
Un procédé innovant pour la pose des panneaux
Ce chantier a été l'occasion aussi d'expérimenter de nouvelles choses, comme l'explique Malik Hechaïchi : "Sur cette structure, l’étanchéité en toiture est bitumée et implique l’utilisation de plots supports qui sont "soudés" sur le bitume. Ce procédé innovant n’implique ni perçage pour se fixer (ce qui pourrait fragiliser l’étanchéité de la toiture), ni l’utilisation d’un système de lest qui alourdirait la charge et nécessiterait un renforcement encore plus conséquent de la toiture."
Les panneaux sont ensuite posés sur ces supports avec des réhausses qui les inclinent à 10 degrés afin d'améliorer l'autonettoyage par les pluies. Le Syder a également fait le choix d'une orientation est/ouest des panneaux plutôt que vers le sud, comme traditionnellement. "Cela permet d'installer davantage de panneaux et d'optimiser la surface du toit", conclut le président du syndicat d'énergies.