À la suite d’un signalement de la Maison du Rhône suivi d’un dépôt de plainte le 12 septembre, un homme âgé de 26 ans était poursuivi devant le tribunal correctionnel caladois, prévenu de menaces de mort réitérées et de violences habituelles en récidive exercées sur sa compagne entre le mois de mars et le 31 août. Celle-ci avait obtenu deux jours d’interruption totale de travail.
Lors de son audition en garde à vue, le prévenu avait contesté avoir volontairement exercé la moindre violence sur sa compagne. L’hématome à l’œil présenté par sa compagne au mois de mars aurait été consécutif à un geste involontaire au cours d’une scène de ménage dans la voiture du couple. Quant aux insultes, elles auraient été réciproques.
"Elle a signé son arrêt de mort"
L’intéressé a conservé la même ligne de défense lors de sa comparution devant le juge correctionnel, le 15 septembre, lequel a pour sa part insisté sur les violences psychologiques subies par sa compagne qui avait reçu des messages d’une extrême virulence.
Celle-ci avait écrit à un ami pour lui dire qu’elle entamait une séparation parce qu’elle craignait pour sa sécurité et celle de sa fille, âgée de quelques mois. Informé de la teneur de ce courrier par son destinataire, ce dernier s’était entendu dire au téléphone : "Elle a signé son arrêt de mort".
Le passé pénal du conjoint violent n’a pas plaidé en sa faveur. Huit mentions au casier judiciaire, notamment pour des menaces de crime sous conditions en 2019 et des violences sur une précédente compagne en 2020. L’avocate de la défense a souligné que la plainte du 12 septembre de la victime avait été déposée à la demande des services sociaux et précisé l’intention de la plaignante : "Je veux qu’il quitte le domicile conjugal et c’est pour cela que j’ai déposé cette plainte". Le reste de sa plaidoirie sera axé sur l’enfance difficile de son client, placé en foyer à l’âge de 7 ans et sujet au mépris permanent de sa famille.
Interdit de paraître à Arnas
Sur les réquisitions conformes du ministère public, le prévenu a été condamné à dix-huit mois d’emprisonnement dont huit avec sursis probatoire et décerné un mandat de dépôt. Le tribunal a écarté l’état de récidive concernant les violences habituelles. La partie ferme est aménageable ab initio en semi-liberté.
À titre complémentaire, l’intéressé est soumis à une obligation de soins et il lui est interdit de paraître au domicile de la victime et sur le territoire d’Arnas. Le tribunal a également prononcé le retrait de l’autorité parentale du prévenu sur l’enfant du couple.