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Beaujolais : les impôts locaux s'envolent

Au début de l'automne, on relève sa boîte aux lettres avec un brin d'appréhension.

ACTUALITES Publié le ,

La découverte des avis de paiement des impôts locaux réserve rarement de bonnes surprises. Si la hausse s'annonce modérée en 2012, un coup d'œil dans le rétroviseur laisse apparaître une décennie d'augmentations parfois spectaculaires.
Au plan local, une association de contribuables (CANOL) vient de dévoiler une étude édifiante. Elle porte sur les recettes perçues par les collectivités grâce à la taxe d'habitation et à la taxe foncière bâtie dans le Rhône, entre 2001 et 2012. Les informations permettant ce calcul ont été fournies par la direction des services fiscaux du Rhône. Nous en publions les chiffres complets, commune par commune pour notre zone d'édition, à l'exception de l'Ain et de la Saône-et-Loire non pris en compte par CANOL.
A la lecture des résultats, on constate des augmentations de taxe d'habitation et de taxe foncière presque partout largement supérieures à la hausse du coût de la vie (l'inflation a atteint 20 % sur cette période).
Il faut manipuler les chiffres avec une certaine précaution, car ils sont établis à partir d'une valeur locative moyenne pour chaque commune. Sur un même territoire, le propriétaire d'un appartement de type 2 paiera évidemment beaucoup moins que celui d'une vaste maison avec un grand terrain.
Le rattrapage des communes rurales
Il faut également retrancher mentalement les 20 % d'inflation cités plus haut pour se faire une idée précise de la hausse des impôts versés par les habitants de chaque commune.
On peut cependant tirer quelques grandes conclusions pour le Beaujolais. On constate un rattrapage important de recettes fiscales dans beaucoup de communes très rurales, où les impôts étaient en 2001 parmi les plus bas du département. Ainsi, à Vernay, la moyenne de l'impôt perçu a été multipliée par trois depuis 2001. Il n'empêche qu'on paie toujours moins d'impôts locaux à Vernay (551 euros en moyenne) qu'à Belleville (646 euros en moyenne), pourtant l'une des communes où les impôts locaux ont le moins grimpé en dix ans.

Des hausses qui s'expliquent ?

De façon générale, la hausse est moins prononcée dans les communes plus urbaines (Villefranche, Gleizé, Limas…). Mais comme le montant moyen versé par les contribuables y était déjà élevé en 2001… On constate aussi que dans certaines communes des Pierres dorées, notamment au sud, la moyenne totale des impôts locaux versés dépasse désormais les 1 000 euros par an.
L'envol des valeurs locatives (voir interview ci-contre), donnée individuelle qui sert de base pour le calcul de la taxe d’habitation et de la taxe foncière bâtie, explique souvent la forte augmentation des impôts collectés. Mais certaines communes ont également procédé à des hausses de taux très importantes. La conjugaison des deux aboutit aux plus fortes hausses constatées, comme à Létra, Le Breuil, Chambost-Allières, Ambérieux-d'Azergues, Poule-les-Echarmeaux, Saint-Bonnet-le-Troncy ou Saint-Nizier-dAzergues. Autant de lieux où le montant moyen des impôts locaux collectés a doublé entre 2001 à 2012.
Ces hausses peuvent s'expliquer en partie par des investissements, notamment au niveau intercommunal, ou encore par la construction ou la rénovation de maisons et d'appartements, ce qui permet d'élargir les bases. Mais au final, quel que soit l'endroit où l'on habite en Beaujolais, la note est beaucoup plus salée qu'il y a dix ans.

Julien Verchère

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