C’est en 2016 que le maire de Belleville Frédéric Pronchery a fait appel à Roland Mégard pour une demande particulière : s’entourer de quelques bons techniciens afin de restaurer l’usine Roux, fermée en 1992 et jusqu’alors laissée à l’abandon.
Désormais devenu l’association l’Usine, les huit membres dévoués à la restauration de ce patrimoine ouvrent les lieux tous les premiers samedis du mois. Ainsi, Jean Guy, Marie-Paule, Jacky, Alain, Noël, Rolland et les deux Catherine reçoivent le public et partagent avec lui les nombreuses anecdotes de ce lieu.
Un véritable patrimoine bellevillois
Comptant 80 salariés jusqu’en 1992, l’usine était connue et reconnue pour la fabrication de parquets et tonneaux, qu’elle exportait dans toute la France. Sa localisation était stratégique, se situant à proximité de la Saône, de la gare, et des grands axes routiers.

Les souvenirs concernant ce site sont nombreux, et les bénévoles n’hésitent pas à les partager : "En 1940, l’usine a vendu des tonneaux à l’État pour qu'il puisse y stocker de la poudre", "Le sifflet qui cadençait le rythme des employés sifflait tellement fort que c’est tout le Belleville qui vivait au rythme l’usine, et même les personnes travaillant dans les vignes pouvaient se fier à ce cadencement".
Le véritable atout de cette exposition reste la présence de la machine à vapeur encore intacte et en état de marche, dont le fonctionnement est expliqué de manière claire et passionnée par les bénévoles : "un ouvrier mettait du bois dans la chaudière qui portait à ébullition de gros tubes d’eau afin d’alimenter la machine à vapeur. Celle-ci permettait d’actionner toutes les machines de l’usine, mais également de générer l’électricité sur l’ensemble des bâtiments, et de pomper de l’eau dans le puit pour réalimenter la chaudière".