Un jeune Bellevillois a demandé à deux personnes rencontrées en ville par hasard, le 4 septembre, de lui céder des stupéfiants contre rémunération. Démuni cependant des espèces nécessaires, il a accepté de les suivre chez un buraliste afin de faire l’acquisition d’une carte de paiement prépayée qui aurait servi à cette transaction à laquelle, craignant une arnaque, il a peu de temps après refusé de donner suite.
Les deux comparses ont alors garé leur véhicule sur un parking où un pugilat a finalement eu lieu. Le jeune acheteur a été roué de coups et délesté de sa carte de paiement et de son argent. Les gendarmes, alertés par ses soins, ont trouvé le jeune homme en état de choc, présentant des traces de coups et le tee shirt ensanglanté. (NDLR : il obtiendra par la suite cinq jours d’interruption totale de travail).
La description qu’il a pu faire de ses agresseurs, confirmée par la vidéosurveillance du buraliste, a conduit à leur interpellation, suivie de leur garde à vue au cours de laquelle l’instigateur principal de cette affaire a reconnu n’avoir jamais eu l’intention de céder quelque stupéfiant que ce soit.
Son complice, connu dans le quartier pour sa pratique de la boxe amateur, a pour sa part porté des coups de poing tandis que l’autre a asséné un coup de pied à la tête de la victime tombée au sol.
Coupables d'un vol avec violences
Lors de leur présentation, le 8 septembre, à l’audience des comparutions immédiates du tribunal correctionnel caladois, leurs avocats respectifs ont plaidé, pour l’un, l’absence de préméditation et pour l’autre, son rôle marginal dans le déroulement des faits.
Le tribunal les a cependant jugés coupables d’un vol avec violences, ayant entraîné une ITT de cinq jours. L’instigateur de la machination a été condamné à neuf mois d’emprisonnement avec sursis probatoire et à des obligations de soins et de travail avec exécution provisoire.
Son complice, déjà plus installé dans une délinquance d’habitude, avec quatre mentions au casier judiciaire pour des violences aggravées, recel de vol et extorsion, a écopé d’une peine d’emprisonnement de six mois ferme, non aménageable ab initio, mais également sans délivrance d’un mandat de dépôt.
L’un et l’autre ont interdiction d’entrer en contact avec la victime de leurs agissements. Sa constitution de partie civile a été reçue et ses intérêts civils seront appréciés à l’audience du 6 février 2024.