Au pied de l'hôtel de ville de Villefranche, la présence de Jean-Jacques Card, porte-parole du comité de défense du bureau de poste de Béligny, n'était pas surprenante. Les élus d'opposition avaient en effet promis, le 10 juin dernier (lire notre édition du jeudi 15 juin), de porter au conseil municipal du 26 juin ce sujet de préoccupation pour plusieurs habitants du quartier.
Mais ce n'est pas pour assister à la séance que ce dernier s'est déplacé. "On a eu une audience avec le maire à 15 h aujourd'hui", nous a-t-il expliqué. Une entrevue durant laquelle Thomas Ravier a donné "des garanties", notamment du maintien du bureau de poste à la rentrée d'une part et dans un futur aménagement de l'îlot de la place des Abattoirs d'autre part.
Alors que La Poste avait annoncé une ouverture pour les quinze jours suivant la manifestation du 10 juin, Jean-Jacques Card assure que ce n'est toujours pas le cas en raison de "difficultés à trouver du personnel" pour l'entreprise. Il faudra donc attendre septembre.
Une "confirmation écrite" de La Poste
À l'issue du conseil municipal, Michèle Montagnier, conseillère d'opposition, a lu une lettre pour saluer le rendez-vous donné au collectif et demander quelles actions le maire comptait engager pour maintenir et restaurer "un fonctionnement normal", ainsi que des éclaircissements concernant le projet immobilier prévu.
Thomas Ravier a alors révélé avoir reçu les représentants de La Poste le 7 décembre dernier, date à laquelle on lui a présenté des scénarios de réorganisation dont un envisageant la fermeture du bureau. "Je m'y suis opposé, même si je n'ai pas le pouvoir de l'interdire, a-t-il expliqué au conseil. Nous nous sommes battus depuis huit mois pour le maintenir. Plusieurs échanges et rencontres ont suivi avant une confirmation écrite le 14 avril que le bureau ne serait pas fermé."
Le maire a aussi assuré qu'un effort serait fait cet été pour le recrutement. Concernant le projet immobilier en gestation place des Abattoirs, les bâtiments où le bureau se situe a été acheté par la municipalité.
Une réflexion est en cours pour le déplacer de la rue Émile Zola à la route de Frans, plus passante, dans le cadre du futur aménagement. Un moyen de renforcer sa visibilité et son attractivité.