37 ° : le mercure bouillonnait à Romanèche-Thorins mardi 22 août, comme partout dans le Beaujolais. Au Touroparc zoo, la vie s'organise pour que les animaux souffrent le moins possible de ces températures caniculaires. "On est très attentifs à la météo de manière générale, qu'il fasse chaud, froid, qu'il pleuve ou qu'il neige, on adapte notre fonctionnement pour nos pensionnaires, souligne Benoît L'Héritier, chef animalier de Touroparc. On est déjà habitués à ces périodes de fortes chaleurs qui malheureusement arrivent depuis quelques temps déjà en France".
Cette adaptation concerne notamment la serre tropicale et la multitude d'oiseaux qu'elle abrite : au début de l'été, ses vitres sont traitées avec un produit blanc permettant d'atténuer l'effet du soleil sur le vitrage. Des ouvrants permettent aussi d'aérer certaines de ses parties. "On arrose aussi régulièrement cette partie et les bâtiments pour faire un peu de fraîcheur", ajoute Benoît L'Héritier.
Les enclos de certains animaux sont aussi laissés en libre accès la nuit pour qu'ils puissent profiter des températures un peu plus basses : c'est notamment le cas pour les éléphants. Pour faciliter l'hydratation et divertir les animaux, des glaçons contenant des fruits ou du jus de viande - selon le régime alimentaire des animaux – sont distribués.
Le comportement des bêtes évolue avec ces fortes chaleurs : "L'été, entre 11 h et 17 h, ils sont bien moins visibles et dès qu'on atteint de fortes températures, ils ont tendance à faire la sieste et sortir plus tôt le matin et plus tard le soir". Comme les humains, certains animaux ont moins d'appétit, notamment les carnivores : des changements de comportements qui sont scrutés de près par le personnel de Touroparc pour s'assurer de leur bien-être.
Ventilos et brumisateurs à la ferme
Samedi, pour la fête de l'agriculture du Rhône à Chénelette, les nombreux animaux présents ne se plaindront pas de retrouver un peu d'air frais. Car depuis que la canicule s'est installée, eux non plus ne sont pas épargnés par les fortes chaleurs, comme le confirme Emmanuel Giraud, l'un des associés de la Ferme de l'espoir à Claveisolles, en charge du troupeau de vaches. "Cela fait plusieurs années que nous subissons des pics de chaleur comme celui-ci. Et forcément, les troupeaux sont exposés, ce qui peut impacter la production de lait", dit-il.
Alors pour améliorer le confort des vaches (race montbéliarde) et chèvres de la ferme, Emmanuel Giraud et ses associés n'hésitent pas à rentrer les animaux dans leurs bâtiments respectifs, à l'ombre. "Suite aux différents épisodes de fortes chaleurs, nous avons installé en 2021 des ventilateurs dans le bâtiment. On ouvre aussi trois des quatre côtés pour favoriser au mieux les courants d'air", explique-t-il. Coût des ventilateurs ? 24 000 € selon l'éleveur. Un investissement dont le montant peut varier selon la qualité des produits proposés et l'agencement du bâtiment – "l'idée étant que le système soit efficace évidemment", précise bien Emmanuel Giraud - mais de plus en plus nécessaire pour le confort des animaux.
"On a installé un brumisateur dans la salle de traite. On fait en sorte que les animaux soient en permanence abreuvés. Je sais que les techniciens du contrôle laitier nous poussent à agir dans ce sens, complète l'éleveur. Si on veut que nos animaux soient en forme et produisent du lait, il faut faire ces adaptations. Les chèvres, elles, sont plus libres. Mais naturellement, elles rentrent à l'ombre la journée et ressortent la nuit".