AccueilACTUALITESViticultureChampionnat du monde Ironman : le Caladois Pierre Barbier en sera

Championnat du monde Ironman : le Caladois Pierre Barbier en sera

Pensionnaire du Triathlon Villefranche Saône Vallée, ce coureur à pied reconverti en triathlète de choc s'alignera ce dimanche 10 septembre sur l'épreuve ultime qui se déroulera pour la première fois à Nice.
Pierre Barbier, blessé mais motivé pour le Championnat du monde d'Ironman ce week-end à Nice.
© Simon Alves - Pierre Barbier, blessé mais motivé pour le Championnat du monde d'Ironman ce week-end à Nice.

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Du palmier de son jardin à Villefranche à ceux qui longent la Promenade des Anglais à Nice. Pierre Barbier, 36 ans, ira se frotter ce dimanche 10 septembre aux cadors de la discipline pour le Championnat du monde Ironman qui se déroulera pour la première fois ailleurs qu'à Hawaii.

Une qualification surprise que le natif de la Franche-Comté avait obtenu un an plus tôt, lors de l'Ironman de Vichy. "Je m'étais un peu inscrit à la dernière minute à l'époque car je ne voulais pas m'aligner sur une course du label Ironman en raison du prix, raconte-t-il. J'avais prévu une autre course dans le Nord mais j'avais dû déclarer forfait à cause du Covid. Et comme je m'étais entraîné pour ça…"

Une qualification inattendue

Le Caladois voulait valider sa préparation et surtout s'essayer à la distance (3,8 km de natation, 180 km de vélo et 42 km de course à pied), lui qui n'avait jamais couru au-delà du 70.3. "J'ai réussi à faire ma course comme je l'avais prévu et à ma surprise, à l'arrivée, j'ai vu que j'avais terminé 8e au scratch (NDLR : en 8h25'29) en gagnant dans ma catégorie d'âge des 35-49 ans, se souvient-il. Ça m'a assuré d'avoir ma place."

Une progression presque fulgurante, à l'image de celle de beaucoup de néo-pratiquants du triathlon qui se découvrent des capacités pour performer dans plusieurs disciplines.

Coureur amateur, Pierre Barbier s'est orienté en 2018 vers le triathlon après une fracture de fatigue au pied. Pour se maintenir, des sports comme le vélo et la natation se sont imposés à lui le temps de récupérer, d'où cette bifurcation pour celui qui n'avait jusqu'alors pas dépassé les distances de semi-marathon et de marathon. "J'avais fait un peu de vélo plus jeune avec mes parents cyclotouristes mais en natation, c'était zéro", admet-il.

C'est lors d'un séjour en Grande-Bretagne, à Cambridge, qu'il a démarré son initiation en piscine avec un coach triathlète. "Il m'a appris la technique car sans ça, on n'avance pas dans l'eau, poursuit-il. Mais je reste un nageur dans la moyenne. Je m'en sors pour que ça ne me pénalise pas plus que ça." Désireux de progresser en selle, il s'est mis au home trainer pour développer sa puissance. Un choix qui lui a permis de passer de 200 watts à ses débuts à 340 watts actuellement.

Préparation perturbée et blessures

Passé par Strasbourg et Lyon, il a atterri en 2020 à Villefranche, où il a découvert le Triathlon Villefranche Saône Vallée (TVSV), son club actuel.

Une structure qui lui permet de se préparer à l'échéance mondiale qui l'attend ce week-end. Ingénieur chez Safran, il a dû composer ces derniers mois avec ses obligations professionnelles qui l'ont notamment envoyé aux États-Unis de janvier à avril et une petite blessure au ménisque.

"Je pensais pouvoir faire du home trainer mais ça a été compliqué". Il a pu réaliser deux courses de 5 et 10 km aux USA où il a à chaque fois terminé second. Puis, à son retour, il a participé au Marathon d'Annecy (18e en 2h38, son objectif en temps).

Pierre Barbier a alors entamé une préparation de seize semaines qui l'ont emmené notamment emmené au triathlon du lac des Sapins, à Cublize et à celui de Vouglans en août. Une course qui a laissé des traces encore visibles aujourd'hui pour celui qui porte une attèle à la main et présente un pansement imposant au genou.

"J'ai chuté à vélo et me suis fait une entorse au pouce et brûlé, ce qui a un peu perturbé ma préparation", note celui qui devait se tester en natation lundi pour évaluer ses capacités. Il devra également concourir avec un vélo de prêt, le sien ayant été cassé dans l'incident.

Il vise les 9 h 30

Mais pas de quoi entamer ses ambitions après avoir reconnu le parcours dernièrement. "Il est compliqué avec 2 400 m de dénivelé positif dont 80 % sur la première partie du parcours, analyse-t-il. On a toujours envie d'envoyer de suite mais je vais en garder en réserve."

© DR - Sur son vélo, le triathlète espère réaliser les 180 km en 5 h 20.

Le triathlète espère réaliser l'épreuve en 9 h 30 environ, dont une heure de natation, 5 h 20 en vélo et 2 h 50, le temps restant pouvant concerner les transitions entre chaque épreuve, souvent plus longues pour les amateurs. Malgré sa qualification, Pierre Barbier, qui sera soutenu par sa compagne Aude Delangle, également triathlète, doit payer un droit d'entrée conséquent, pouvant dépasser le millier de dollars.

Un montant qui empêche beaucoup de personnes se qualifiant d'y participer. "J'ai réussi à trouver des partenaires et la Région, qui aide mon club avec une belle somme, me soutient", se félicite-t-il. Ce qui ne l'empêche pas d'espérer d'autres sponsors pour l'avenir. D'autant que le sportif se prépare la saison prochaine à passer sur du coaching personnalisé pour s'améliorer et à intégrer le projet d'équipe de triathlon du TVSV.

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