C'est ainsi le cas du CAP employé de vente spécialisé.
Si le diplôme a trouvé son public, les deux options proposées par l'établissement ne se remplissent pas de la même manière. La première, destinée aux produits alimentaires, ne manque ainsi pas d'employeurs prêts à accueillir de potentiels apprentis, mais peine à trouver des candidats. A l'inverse, la spécialité "produits d'équipement" séduit le public, mais ce sont les commerces susceptibles de les recevoir qui sont moins nombreux. "Il y a le potentiel sur la région, explique Brigitte Tournier, chef de travaux de la section professionnelle, mais il y a une méconnaissance du diplôme tant par les professionnels que par les élèves."
L'apprentissage permet pourtant d'offrir une opportunité de formation à un jeune à bas coût pour une entreprise. "Nous devons jongler entre ce que veulent les jeunes et les besoins du bassin", poursuit Brigitte Tournier. Claude-Bernard met à disposition de ses élèves intéressés un dispositif permettant une période d'essai de courte durée, un atout également pour les entreprises avant qu'elle ne s'engage sur toute la durée de l'apprentissage.
Afin de mieux promouvoir cette filière, une personne a été recrutée : Aurélie Nony démarche ainsi les entreprises du bassin, afin de trouver des employeurs aux futurs apprentis en recherche d'un poste, mais elle intervient également pour présenter le diplôme ; l'image négative de l'enseignement professionnel a la vie dure, alors qu'il permet, au-delà du CAP, une poursuite d'études. A Claude-Bernard, les élèves peuvent ainsi enchaîner sur un bac pro, et pourquoi pas un BTS.