À Curciat-Dongalon, village de près de 500 habitants, un "hameau" réservé aux personnes âgées autonomes ou en perte d’autonomie et aux personnes porteuses d’un handicap vient d’être inauguré, ce 5 juillet. Ce petit village, composé de trois maisons adaptées de 173 m2, construit par l’entreprise lyonnaise MonSenior, se présente comme un habitat alternatif aux solutions qui existent.
"À la différence des Ehpad et des maisons de retraite, nos maisons n’accueillent que trois bénéficiaires, introduit Cyprien Burtin, directeur général et co-fondateur de MonSenior, avant de poursuivre. Ici, chacun à sa chambre et sa salle de bain privative. Seul le salon et la cuisine sont partagés."
Pour faire sortir de terre ces bâtiments, l’entreprise a déboursé un peu plus de 2 millions d’euros.
Des maisons MonSenior pour se sentir "comme à la maison"
Dans les maisons construites par MonSenior, tout le monde met la main à la pâte. Les repas comme la vaisselle sont réalisés par les résidents, qui sont toujours assistés d’un accompagnant professionnel agréé, qui vit d’ailleurs à l’étage, avec ses proches.
"Notre rôle consiste à faire tourner la maison. Nous nous occupons du ménage, des repas, du linge, nous proposons également des activités et gérons les rendez-vous médicaux", explique Aurélie Saporta, l’une des accueillantes du hameau.
Dans les villages, là où les anciens ont pris l’habitude de vieillir à domicile, cette alternative séduit de plus en plus.
"Je préfère de loin cet accueil. Dans les Ehpad, il y a trop de monde et toutes les pathologies sont mélangées", témoigne une dame accueillie, âgée de plus de 90 ans, qui se sent encore parfaitement autonome.
MonSenior projette de lancer près de 20 "hameaux" en Auvergne-Rhône-Alpes
De plus, au centre du site, les résidents disposent d’un jardin privé, d’un potager et d’une orangerie. Des lieux idéaux pour passer du temps avec leurs familles, qui peuvent leur rendre visite comme bon leur semble. "Les familles ne peuvent cependant pas rester dormir au sein des maisons, car il n’y a pas la place, mais elles peuvent participer à un atelier ou à un repas", confie Aurélie Saporta.
Dans les douze prochains mois, une vingtaine de projets comme celui-ci devraient être lancés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, ce qui représenterait un investissement total de 40 millions d’euros. Vingt hameaux, qui à termes, généreront 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une alternative qui séduit.