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Cyclisme - Vincent Canard : un succès en lettres capitales

Une confirmation.

SPORTSCyclisme Publié le ,

En majuscule. Vincent Canard a ce don de vite rebondir quand déception il y a. En mai, il a fini 12e du Tour du Beaujolais à quelques secondes du jeune Vaudais Moncorgé. Dimanche dernier, il s’est s'adjugé le titre de champion Rhône-Alpes Elite, entre Arbent et Bourg, devant le Chambérien Betouigt-Suire. Il prouve que sous la pluie son sens tactique s’améliore, dans une saison qui comptera. Lundi soir, au lendemain de son succès, il est revenu sur ce week-end faste. Avec aussi un peu d’humour…

Que représente ce titre dans votre saison ?

"C’était un de mes objectifs. L’an passé j’avais terminé 3e, je n’étais pas passé bien loin de la victoire. Quand on sait la valeur de ces championnats, dans l’un des comités les plus relevés du pays en amateur, on a envie d’être à son avantage. De plus, le résultat sur cette course est toujours bien regardé par beaucoup de monde dans le vélo. C’est aussi la suite de ce que je fais depuis un mois et demi, de mes bonnes sensations. Quand on a cette forme, on n’a pas envie de passer inaperçu."

Après la déception au Tour du Beaujolais où vous avez manqué de peu le classement général, dans quel état d’esprit êtes-vous arrivé sur ces championnats Rhône-Alpes ?

"Après ce Tour, j’ai fait une petite coupure. Le week-end dernier en Côte-d’Or j’ai vu que je n’étais pas trop handicapé par cette déception. Je finis 2e d’une étape. En voyant que j’étais opérationnel, je suis arrivé sur ces championnats avec des ambitions. Il pleuvait mais la crainte, chez moi, se situe surtout en descente sur des routes glissantes, c’est mon point faible. Cette fois, au fil de la course, j’étais parmi les meilleurs, malgré les conditions difficiles. Certains ont, dans ces situations, les jambes dures, pas moi. C’est la prise de risque qui me gêne le plus, me stresse le plus. Ça peut vite devenir un facteur perturbateur."

Ce titre fait-il de vous un autre coureur ?

"En tout cas, ça ne va pas changer ma saison. Juin, c’est beaucoup de courses importantes : la coupe de France, le Tour du Nivernais qui se déroule à un moment crucial de la saison. Il y a aussi les championnats de France à la fin du mois. J’entame cette période mieux que je ne le souhaitais. Tant mieux. J’espère être au début d’un nouveau cycle."

L’an passé, c’est à cette période que vous aviez moins bien marché. Ça reste encore en mémoire ?

"Non, je suis presque aussi fort que l’an passé. Mais c’est vrai qu’en termes de résultats ma saison s’était presque arrêtée fin juin. Là, j’espère que ça va durer."

Comment vit-on la crainte des adversaires, dans le peloton ?

"Depuis le Rhône-Alpes Isère Tour, on n’a pas la vie facile ! Avec mon échappée et la victoire de Fred Talpin dans la 2e étape, on s’occupe bien de nous dans le peloton. Ça rejaillit même sur les autres catégories. Nos juniors, au départ de leurs courses, on fait attention à eux aujourd’hui. Il faut vivre avec. Cela a des inconvénients mais il faut composer. On n’est pas là pour suivre, en course. On aime remuer les choses, déjouer les pronostics. C’est une situation plaisante, que l’on recherche. Le premier but, ça reste le plaisir. On reste une bonne bande de copains qui aime se retrouver en course."

L’été dernier, quand il est passé pro, Blaise Sonnery disait qu’il ne vous manquait pas grand-chose pour le rejoindre. Ce pas grand-chose c’est quoi selon vous ?

"Ce pas grand-chose, ça s’était aussi joué aux championnats Rhône-Alpes l’an dernier. Les observateurs des équipes pros avaient vus de quoi j’étais capable. Mais fin juin, je marchais moins bien. Cette saison, j’espère que la forme ne me quittera pas cet été au moment où les recrutements, en pro, seront en train de se finaliser. Je suis à un stade de forme qu’il faut maintenir. Il s’agit d’éviter de retomber dans l’anonymat, de savourer aussi cette victoire car je n’en gagnerais pas cinquante de ce type et en même temps penser aux prochaines échéances, ne pas s’endormir sur ses lauriers."

Ralph Neplaz

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