Partie vivre pendant un an dans le pays d’origine de ses parents dans le cadre de ses études, cette Franco-turque est accusée d’entretenir des liens avec une organisation terroriste d’extrême gauche. Une version que réfutent ses proches, qui depuis ont monté un comité afin d’entreprendre les démarches nécessaires à sa libération.
C’est ainsi qu’ils ont décidé devant l’impasse que constitue actuellement ce dossier de monter jusqu’à Strasbourg. "On y est allés pour discuter de son cas au conseil européen mais nous n’avons pas pu être reçus", explique Sinem Elmas, amie d’enfance de Sevil très impliquée dans cette affaire. "Par contre il y avait le fils d’un député turc qui se trouvait dans la région avec qui nous avons fait une réunion. Il essaye depuis quelque temps de nous aider."
Le ministre des affaires étrangères a répondu
Et de l’aide, Sevil semble en avoir de plus en plus besoin. Détenue dans des conditions difficiles, la jeune étudiante ne peut plus suivre son traitement médical, pourtant essentiel au maintien de sa santé. Et même si le consul de France en Turquie qui a pu rendre visite à la jeune fille le 29 juin dernier estime qu’elle est en bonne santé, les proches de Sevil ne sont pas aussi catégoriques. "Depuis le temps écoulé sans son traitement elle a pris du poids. Moralement aussi c’est très dur pour elle", poursuit Sinem. Alors que la famille avait récemment sollicité le gouvernement concernant cette affaire, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a répondu, affirmant que Sevil se trouvait sous protection consulaire mais que la justice française ne pouvait rien faire de plus. "Si les choses ne bougent pas nous irons jusqu’à la cour européenne. Nous voulons une date de procès car on sait que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas répréhensibles", conclut Sinem.
Simon Alves