AccueilACTUALITESViticultureDans les coulisses du chantier d'assainissement de Valsonne

Dans les coulisses du chantier d'assainissement de Valsonne

Pour réduire les intrusions d'eaux claires parasites dans le réseau d'eaux usées, la Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien mène cette semaine des travaux d'étanchéisation. Une réparation qui s'effectue à l'aide d'une technique innovante.
Le chantier, préparé en début de mois et débuté lundi 17, devait s'achever ce vendredi 21 juillet.
© Simon ALVES - Le chantier, préparé en début de mois et débuté lundi 17, devait s'achever ce vendredi 21 juillet.

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Il est de ces chantiers qui, s'ils ne sautent pas aux yeux du public, n'en sont pas moins importants au quotidien. Et celui qui concerne le réseau d'assainissement de Valsonne, mené cette semaine par la Communauté d'agglomération de l'Ouest Rhodanien (Cor), en fait partie.

Mardi 18 juillet, la collectivité avait proposé à plusieurs élus de visiter le site où sont menées depuis début juillet les opérations, sur des parcelles agricoles situées sous le stade de Valsonne. "Il s'agit de travaux commandés depuis très longtemps, nécessaires et réglementaires, afin de soulager la station d'épuration située un peu plus bas, a expliqué Sylvie Martinez, vice-président de la Cor à l'assainissement. Il y avait énormément d'eaux claires parasites qui la surchargeaient."

Une gaine partie pour durer 50 ans

Un diagnostic, dont les résultats ont été délivrés en 2022, a indiqué qu'il devenait indispensable de limiter ces intrusions, de l'ordre 200 m3 par jour environ en nappe haute. Les travaux sont réalisés sur 345 mètres de conduites d'un diamètre de 400 mm passant sous des parcelles agricoles ou appartenant à un artisan.

À la manœuvre, l'entreprise Sogea, sous la maîtrise d'œuvre du bureau d'études Réalités Environnement. Les travaux préparatoires ont eu lieu lors de la semaine du 3 juillet avec mise en accès du terrain pour les engins et mise à la cote des regards. Puis, la partie la plus opérationnelle a débuté le 17 juillet avec une technique un peu particulière.

Les études ont en effet préféré le chemisage du tuyau à l'aide d'une gaine sur-mesure en fibre de verre enduite de résine. Autrement dit, l'intérieur des tuyaux existants est "tapissé" d'une nouvelle membrane, gonflée et plaquée à l'intérieur à l'aide d'un compresseur puis polymérisée avec de lampes ultraviolet contre la paroi pour ainsi assurer d'un seul tenant l'étanchéité de l'ouvrage.

"Il faut savoir que ce chemisage est structurant et se substitue à l'ancien tuyau, a précisé Denis Mazue, chef de travaux chez Sogea. On a donc un nouveau tuyau dans l'ancien, qui est neuf et on reparti pour 50 ans minimum. L'ancien tuyau demeure et continue à faire son travail."

Le chemisage, économique et moins invasif

Ce choix est à la fois opérationnel et économique. D'un coût de 185 000 € TTC, il aurait été 10 % plus important s'il avait fallu effectuer un chantier traditionnel de remplacement des conduites.

Sans oublier l'emprise plus large, de 3 ou 5 mètres, qui aurait été générée par le creusement de tranchées. "Les exploitants auraient été impactés plus longuement", a souligné Sarah Vavrille, de chez Réalités Environnement. Le chemisage permet aussi d'achever le chantier ce vendredi.

"Malgré l'augmentation de notre budget et le renforcement de notre équipe assainissement, il y a des limites, a ajouté Sylvie Martinez. Ces 10 % de différence nous permettent d'aller régler un autre chantier tout aussi important et réglementaire. Nous sommes sur un grand territoire avec des équipements vieillissant, donc on se concentre sur ces priorités en faisant une légère économie. D'autant que les services de l'État réclament une équité d'action sur le territoire."

Trois "tirs" de gaine en trois jours

Sur un plan technique, les travaux réclament tout de même quelques opérations préalables. Notamment un hydrocurage du tuyau existant et des opérations de fraisage pour enlever tout élément saillant risquant d'abîmer la nouvelle gaine ou de créer des bosses. "Quand on plaque la gaine contre la paroi, c'est comme gonfler une chambre à air dans une roue de vélo, a détaillé Sarah Vavrille. Ces parois doivent avoir le moins de défauts possibles".

Pour ce faire, les opérateurs commandent un robot équipé d'une caméra depuis un camion. Un curage est ensuite de nouveau opéré, puis la caméra passée pour s'assurer que la gaine peut intégrer le tuyau.

Un treuil armé là aussi d'une caméra et de lampes UV est ensuite tiré jusqu'au bout du tuyau puis ramené dans l'autre sens à vitesse constante pour permettre une polymérisation homogène de la gaine. Selon les angles des tuyaux repérés sur le linéaire, Sogea a pu déterminer qu'il lui fallait opérer sur trois tronçons distincts ou "en trois tirs". Le plus grand, de 165 mètres, était concerné le mardi. Les deux suivants devaient intervenir mercredi et jeudi.

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