AccueilACTUALITESViticultureDe nouveau en grève, les greffiers de Villefranche mettent la pression

De nouveau en grève, les greffiers de Villefranche mettent la pression

À la veille de négociations entre syndicats et direction des services judiciaires, les agents caladois ont manifesté de nouveau, lundi 11 septembre, pour réclamer une revalorisation de leur rémunération.
Une dizaine d'agents de greffe caladois ont manifesté, lundi 11 septembre, contre les propositions de rémunération jugées insuffisantes de la direction des services juridiques.
© Simon ALVES - Une dizaine d'agents de greffe caladois ont manifesté, lundi 11 septembre, contre les propositions de rémunération jugées insuffisantes de la direction des services juridiques.

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Des réponses qui ne les satisfont pas. Lundi 11 septembre, les greffiers du tribunal de Villefranche ont de nouveau manifesté leur mécontentement devant le palais de justice caladois.

Depuis début juillet, ces derniers sont mobilisés au niveau national pour réclamer une revalorisation de leur rémunération et de leur statut, "à la hauteur des fonctions exercées et de leurs responsabilités" alors qu'une réforme de leur grille de rémunération. Un mouvement qui, selon le greffe de Villefranche dans un communiqué adressé dimanche, a permis l'ouverture de négociations entre les organisations syndicales représentatives et la direction des services judiciaires.

Des premières propositions jugées insuffisantes

"Or les propositions formulées lors de la première réunion du 6 septembre sont nettement en deçà de nos attentes", proteste le greffe caladois, qui comporte 46 agents. Il en est ressorti dix points d'indice d'augmentation pour tous les échelons, soit 50 € brut par mois, contre 1 000 € obtenus par les magistrats et un refus du passage de la catégorie B à la catégorie A pour l'ensemble du corps des greffiers "alors que les conseillers de probation l'ont obtenu en 2021 pour des fonctions à technicité et responsabilité équivalentes".

Raison pour laquelle une deuxième journée de négociations s'ouvrira au ministère mardi 12 septembre, motivant ce mouvement national de grève, lundi, pour mettre la pression et rappeler la dégradation de la situation des greffiers en France.

À commencer par la réforme des retraites, qui a fait chuter leur niveau de rémunération. "On travaille dans les mêmes conditions jusqu'à 64 ans sans avoir un centime de plus", regrette notamment Olivier Vittaz, greffier.

© Simon ALVES

Une situation à laquelle il faut ajouter la perte d'ancienneté associée à la nouvelle grille. "Ils ont élargi les échelons, poursuit l'agent. Il n'existe que deux façons d'être augmentés : soit le point d'indice, qui a été gelé pendant longtemps, soit franchir des échelons. On les passait en moyenne tous les trois ou quatre ans et maintenant il va nous falloir six ans en moyenne. On nous rallonge la carrière."

C'est le cas d'Emmanuelle Grimaldi, tenant en main sa pancarte sur laquelle s'inscrit "Ma pancarte est pourrie, ma revalorisation aussi" avec, au-dessus, un dessin d'un greffier observant son augmentation de salaire au microscope. Alors qu'elle était échelon 6 du poste de greffier classique, elle redescend à l'échelon 4, ce qui l'empêche à présent de passer le concours de directeur de greffe ou de greffier principal alors qu'elle pouvait y prétendre. "C'est une perte de chance", peste-t-elle.

Une nouvelle manifestation la semaine prochaine envisagée

Les greffiers dénoncent également leurs conditions de travail et le manque de postes. Une dizaine d'agents supplémentaires, soit un par service, seraient nécessaires, selon eux, pour faire tourner le tribunal. Le tout dans une profession "très féminisée", note la greffière Chloé Sol et donc des temps partiels "jamais compensés au niveau des effectifs", ajoute-t-elle.

"On fait des heures et on est toujours hyper polyvalents dans les petites juridictions et la moindre absence se ressent vraiment, souligne Emmanuelle Grimaldi. On ne peut récupérer que l'équivalent d'une journée par mois et tout ce qu'on fait au-delà de douze heures sur un temps plein ne nous est pas payé."

Dans l'attente des négociations de mardi, une partie des greffiers caladois avait également prévu de se rendre en début d'après-midi à Lyon pour manifester avec les confrères locaux. Un autre mouvement est envisagé pour la semaine prochaine.

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