AccueilACTUALITESViticultureDix mois de prison avec sursis pour l'exhibitionniste du train

Dix mois de prison avec sursis pour l'exhibitionniste du train

Un individu s’était, le 28 juin, livré à une exhibition sexuelle dans un train entre Lamure-sur-Azergues et Chamelet. Après un renvoi, il a été jugé le 8 septembre.
L'auteur des faits a interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’exercer toute activité au contact de mineurs.
© DR - L'auteur des faits a interdiction d’entrer en contact avec la victime et d’exercer toute activité au contact de mineurs.

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Interpellé quelques minutes plus tard en gare de Chamelet , il avait été placé sous contrôle judiciaire lors d’une première comparution devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône. Le jugement de l’affaire avait été renvoyé jusqu’à ce qu’une expertise psychiatrique de l’intéressé puisse être pratiquée.

Ce jugement a eu lieu vendredi dernier à l’audience des comparutions immédiates du tribunal caladois où le prévenu, âgé de 62 ans, était poursuivi pour un outrage à connotation sexuelle suivi d’une exhibition sexuelle, subis par une voyageuse qui avait dénoncé les faits auprès de la contrôleuse du train.

"Je suis désolé, c’est incontrôlable"

À la barre du tribunal, la victime, aide-soignante de profession, est apparue particulièrement éprouvée par le comportement du prévenu ce 28 juin. Son avocat précisera à cette occasion que sa cliente avait fait une tentative de suicide dans les jours qui avaient suivi, nécessitant depuis lors des soins psychologiques.

L’enquête de gendarmerie avait relevé que cette dame, qui avait interpellé l’individu en ces termes : "Cela ne vous gêne pas de faire cela devant tout le monde ?", s’était entendu répondre : "Je suis désolé, c’est incontrôlable".

Le prévenu a pour sa part reconnu les faits, mis au compte d’une instabilité psychologique en relation avec une rupture conjugale : "J’ai perdu les pédales malgré un séjour volontaire de dix jours en psychiatrie, lequel, avais-je pensé, m’aurait permis de me prouver que j’étais toujours sujet à une libido. La cure de trois à quatre mois que j’avais sollicitée du psychiatre m’avait été refusée".

Les conclusions de l’expertise psychiatrique pratiquée dans le cadre de ce dossier avaient dépeint un homme anciennement polytoxicomane et alcoolique, adepte des relations sexuelles tarifiées.

Une personnalité antisociale et perverse, sujet à une hypersexualité. Le rapport précisait que l’intéressé se livrait, pendant son hospitalisation en psychiatrie, à des masturbations suscitées par le visionnage de contenus pornographiques. L’expert avait conclu à un risque élevé de réitération.

"Il a imposé sa perversité"

La représentante du parquet a, lors de ses réquisitions, estimé que l’ensemble des faits entrait sous la qualification de l’exhibition sexuelle. "Le prévenu avait imposé sa perversité en recherchant volontairement le regard d’une jeune femme jolie et fragile. A titre complémentaire aux quatre mois d’emprisonnement ferme que je requiers, la solution la plus efficace serait un suivi socio-judiciaire imposant des soins obligatoires supervisés par un médecin".

L’avocate de la défense a plaidé qu’une peine d’emprisonnement avec sursis renforcé était adaptée à la situation de son client et a sollicité que l’indemnisation de la partie civile, réclamée à hauteur de 3 000 €, tous préjudices confondus, tienne compte des troubles psychologiques éprouvés par la victime antérieurement à la date du 28 juin.

Le tribunal a prononcé la relaxe du prévenu pour les faits d’outrage à connotation sexuelle et l’a condamné pour le surplus à une peine d’emprisonnement de dix mois avec sursis simple, assorti d’un suivi socio-judiciaire pendant une durée de trois années, emportant une obligation de soins, une interdictiond’entrer en contact avec la victime et d’exercer toute activité au contact de mineurs.

Tout défaut d’exécution de ce suivi serait sanctionné d’un emprisonnement ferme de deux ans. La partie civile de la victime a été reçue et est indemnisée à hauteur de 1 000 € pour son préjudice moral, augmentée de la même somme au titre des frais de justice. Enfin, le prévenu fera l’objet d’une inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

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