L'histoire de CrossFit Mirage n'est certes pas née avec son actuel gérant, Pierre-Axel Bourgeois. Mais la salle dédiée à cette pratique dont l'essor en France se poursuit depuis une dizaine d'années lui doit probablement de demeurer et de s'être imposée dans le paysage caladois et beaujolais.
Créée en 2014, cette dernière a été relancée en 2018, après un dépôt de bilan, par celui qui à l'époque en était un pensionnaire comme un autre. "J'ai le profil type de l'adhérent de la salle qui était venu ici suite à une grosse opération du genou pour faire sa rééducation, raconte-t-il. Puis j'ai changé de vie et j'ai eu l'opportunité de racheter la structure."
Une salle qui se divise en deux parties intérieures sur 780 m² de surface toutes équipées, auxquelles il faut rajouter 450 m² d'espace extérieur, ce que "peu de structures ont", selon le propriétaire. Le matériel utilisé présente une spécificité, à savoir d'être de la marque Kraken, créée par CrossFit Mirage. "Ici c'est un peu notre laboratoire, on peut tout tester et on est no limit", souligne-t-il.
De 9 à 74 ans
Un arsenal complet qui a permis au repreneur de se donner pour ambition de transformer la philosophie de la sructure. À commencer par le type de clientèle visée. Comme d'autres dans ce sport, Pierre-Axel Bourgeois voulait casser l'image de compétition sur laquelle la pratique calque généralement sa communication.
C'est ainsi que, de "très masculine et musculeuse" dans ses premières années, la salle compte aujourd'hui plus de femmes adhérentes que d'hommes. "C'est extrêmement rare, on doit être à 55 % de proportion", annonce fièrement le gérant.
Le fait que le sport santé soit devenu le crédo de CrossFit Mirage n'y est pas étranger. Le plus jeune pensionnaire de la salle a 9 ans et la plus âgée 74 ans. "Je suis plus fier de voir une femme de 65 ans se dépasser qu'un jeune de 25 ans qui est en forme et pour qui c'est normal, explique Pierre-Axel. Au sein d'un même cours, vous trouverez aussi bien quelqu'un qui fait de la compétition que quelqu'un dont c'est la troisième séance ou quelqu'un qui n'a pas fait de sport depuis 30 ans. Et pour eux, l'impact est presque plus psychologique que physique. Ça leur redonne confiance."
Et pour permettre la meilleure individualisation du suivi, les cours collectifs demeurent limités à douze personnes. Une règle qui n'empêche pas la salle d'être la plus fréquentée de la région. "On compte plus de 250 membres et on était même au-delà de 300 avant Covid", précise Pierre-Axel Bourgeois.
Une solide communauté à faire grandir
Afin de poursuivre et renforcer son attractivité auprès d'un public toujours plus large, Pierre-Axel Bourgeois propose également gratuitement, le temps de cinq séances, de découvrir le CrossFit sans le moindre engagement. Une méthode qui, selon lui, porte ses fruits avec plus de 80 % de nouveaux adhérents après l'essai.
Mais une attractivité qu'il doit aussi à sa communauté dont le bouche-à-oreille ramène une bonne partie de la clientèle. Communauté que ne se prive pas de mettre en avant le gérant, comme en attestent les panneaux publicitaires des entreprises de ses adhérents entrepreneurs affichés sur les murs de la salle, sans contrepartie.
Et dont les aspirations amènent Pierre-Axel Bourgeois à repenser son offre. "Les adhérents sont demandeurs d'un peu plus de confort, relève-t-il. On a créé un espace de détente, on ouvre l'extérieur pour faire du ping-pong, on regarde des matchs de foot. On s'adapte à la demande."
Dans ses perspectives d'évolution, CrossFit Mirage vise la possibilité d'accueillir jusqu'à 350 personnes. Pour cela, augmenter les plages de son planning fait partie des possibilités. "On a encore de la place et on a bien l'intention de continuer à grossir", conclut le propriétaire.
Plus d'infos :www.crossfitmirage.fr.
Erratum
En page 6 de notre édition du jeudi 8 juin, une erreur s'est glissée dans notre article sur la salle de CrossFit Kinema. Nous indiquions que le cogérant, Richard Valencin, était encore gérant de CrossFit Mirage, ce qui n'est plus le cas depuis 2018. Une méprise que l'article ci-dessus vient corriger, d'autant que la suite de l'article du 8 juin comparait Kinema et CrossFit Mirage en pensant qu'il s'agissait de deux structures appartenant toujours au même propriétaire. Cela a pu laisser croire à certains lecteurs que Le Patriote ou Richard Valencin dénigraient CrossFit Mirage, ce qui n'était ni notre intention, ni celle de Richard Valencin.