L'établissement de nuit situé rue Antoine-Arnaud, dans le quartier de la gare, est sous le coup d'une mesure de fermeture administrative d'une durée de quinze jours. La discothèque ne pourra rouvrir ses portes qu'à partir du 10 novembre.
Il faut remonter dans le temps jusqu'à l'été dernier pour trouver le motif de cette sanction, plus précisément à la nuit du 14 au 15 juillet. Place de la Libération, à deux cent mètres de la boîte de nuit, une altercation s'est produite entre des jeunes gens et un équipage de la police nationale. Celui-ci a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser le groupe, dont il a visiblement été établi qu'il sortait du Komplex K. Un rapport a suivi et le dossier de fermeture administrative a été initié, pour finalement aboutir fin octobre.
Les deux co-gérants de l'établissement caladois ne comprennent pas la décision prise par les services de l'Etat : "Ce soir-là, il n'y avait eu aucun problème à l'intérieur", se souviennent-ils. "Nous avons un sentiment d'injustice. La boîte existe depuis dix-sept ans, douze ans sous le nom du K, si nous faisions mal notre travail il y a longtemps qu'elle aurait fermé. On nous rend coupables d'événements qu'on ne peut pas maîtriser", se défendent-ils, visiblement touchés par cette affaire : "On essaie de faire de la prévention, d'aller dans le bon sens et au final on est sanctionnés sans recours possible. On a l'impression de souffrir de la connotation négative de notre profession. Mais nous sommes une entreprise comme les autres". Pour autant, ils soulignent ne pas en vouloir aux services de police, conscients des troubles à l'ordre public occasionnés par certains fêtards.
Cette mesure de fermeture administrative représente également un coup dur sur le plan financier. "C'est une sanction énorme qui nous prive de cinq soirées d'ouverture alors que cette période est l'une des plus importantes de l'année", grimacent les dirigeants du "K". Plusieurs employés réguliers se retrouvent ainsi sans activité ni salaire.
Cette affaire pose à nouveau la question de la présence d'établissements ouverts la nuit dans le centre-ville de Villefranche. "Beaucoup de clients viennent à pied, évitant ainsi de prendre leur voiture. Si on décourage les établissements de centre-ville, les gens iront à Lyon ou à l'extérieur en prenant leur véhicule. Est-ce vraiment mieux??", interroge le co-gérant. "On contribue aussi à l'animation de la vie locale. A moins qu'on veuille simplement d'une ville-dortoir", renchérit l'autre dirigeante.
Les gérants du Komplex K sont en tout cas catégoriques sur un point : il devient de plus en plus compliqué de maintenir ouverte une boîte de nuit en centre-ville.
Julien Verchère
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Fermeture administrative du Komplex K : les gérants ne comprennent pas
Ce week-end encore, le grand portail du Komplex K restera clos.
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