Demain c'est loin. Un peu moins, aujourd'hui. Toute la saison, les Caladois ont gardé comme ligne de conduite, la possibilité de redresser leur situation, eux qui ont été si souvent dans la zone rouge, quand le printemps des dernières chances arrivera. On y est. Et après avoir tout fait à l'envers pendant vingt-deux minutes à Nancy, samedi, en encaissant trois buts comme on se prend les pieds dans le tapis, les Caladois sont venus mourir si près des Lorrains, en seconde période, avec ce 3-2 qui aurait pu tout aussi bien se transformer en 3-3 voire même en 3-4 que l'on ne sait plus quoi imaginer à leur endroit. Une nouvelle défaite à l'image d'une saison où les scénarios les plus dingues se sont enchainés pour Villefranche, rarement dans le bon sens.
Voici venu le temps des matches sans filet. Tu perds, tu regardes un peu plus sur ce que serait une descente, dans quelques semaines. Tu gagnes, tu penses à demain en espérant que les planètes s'aligneront à la fin, pour ce FCVB-là, dont on a du mal encore à se dire qu'il est passé à deux doigts de la Ligue 2 ces deux dernières saison. Si les tous les coups de pouce du destin sont toujours les bienvenus, celui venu de la FFF, ce jeudi après-midi, avec la perte du match pour Nancy face à Concarneau sur tapis vert le 28 mars, pour avoir fait jouer un joueur suspendu (le défendeur central Pellegrini), est assurément LA bonne nouvelle de la semaine. Parce que maintenant, le FCVB (14ème) n'est plus qu'à trois points du premier non-relégable, Bourg, alors que la veille, il comptait quatre longueurs de retard sur ce sésame guigné par tant d'autres équipes.
Quand la survie est la seule préoccupation de tous, la tactique devient secondaire si le cœur n'y est pas
Mais il ne faut évidemment pas trop miser sur les faux-pas des autres, pour l'instant, quand on ne gagne pas ses propres matches. Villefranche, qui n'a remporté aucun match depuis son déplacement à Bourg (0-1, début mars) serait bien avisé de l'emporter, face à Bastia-Borgo, un dernier de la classe possédant toutes les apparences d'une bête blessée mais qui ne rendra les armes qu'à la fin, et non sans combattre avec sur sa carte de visite cinq succès au compteur quand la Calade n'en compte que six. Vaincre à l'extérieur, les Corses ont cela en mémoire vive, considérant leur récent succès à Châteauroux (0-1), le 24 mars dernier.
Villefranche est prévenu, comme l'a très justement souligné son coach Hervé Della Maggiore, ce mercredi, c'est le genre de match à bascule, un de plus, qu'il faut absolument remporter pour garder la main sur son destin. Un FCVB qui, en plus de ses blessés longue durée, la malédiction des pistons, (Martin, Bonenfant, Badji), devra faire sans Dos Santos, enquiquiné par un mollet. Ça fait beaucoup. Mais il y aura le retour du meneur Maxime Blanc dans l'équipe. Ce n'est pas rien. Della Maggiore repartira-t-il sur une défense à quatre ? Garnira-t-il son attaque à trois ou deux têtes ? A dire vrai, quand la survie est la seule préoccupation de tous, la tactique devient secondaire si le cœur n'y est pas. Aux Caladois de jouer. Presque sans filet.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.