Une semaine à regarder jouer les autres concurrents, et un week-end à constater que la position actuelle du FCVB (14ème), dans le bain des relégables, est une réalité à déconstruire dans les journées qui arrivent, peu importe la hauteur de l'adversaire. Et lundi, à Martigues, étonnant deuxième du National à trois longueurs de Versailles, aucun faux pas n'est permis aux Caladois qui enchaineront ensuite, avec la venue du Puy, un voisin de galère en quête de maintien. Un programme condensé et chargé qu'a détaillé, ce matin, en conférence de presse, le coach Hervé Della Maggiore.
Comment avez-vous occupé votre week-end sans jouer avant d'aller à Martigues lundi soir ?
"Je suis allé observer le match Bourg-Châteauroux (0-2), hier soir parce qu'on rencontre Bourg dans peu de temps (23ème journée, le 3 mars). Je ne peux pas dire que les résultats soient positifs ou négatifs pour nous, ce qui prime c'est ce que nous allons faire ou obtenir dans les prochaines journées."
Vous sortez de deux dernières rencontres (Paris 13 et Avranches) avec du déchet technique mais sans connaître la défaite (1-1). A Martigues, le leitmotiv sera de gommer ce constat-là ?
"Il faut que l'on retrouve notre qualité de jeu. On a axé notre semaine de travail là-dessus. C'est ce qui faisait notre force jusqu'ici, cette identité de jeu. C'est ce qui va nous permettre de ramener des résultats. On a un peu renié nos principes ces derniers temps même si nos résultats ne sont pas catastrophiques. Nous n'avons pas perdu depuis la reprise mais aujourd'hui, ce que nous faisons, c'est trop peu pour avoir de meilleurs résultats."
Ces prestations irrégulières, avez-vous pu en tirer des explications après Avranches, notamment ?
"Des explications ? Non. C'est difficile de trouver des explications quand tu fais une belle prestation contre le Red Star (3-1) trois semaines avant et que d'un seul coup, derrière, tout s'effrite. Tu peux parler des absents notamment Rémi Sergio comme tu le disais lors du dernier match contre Avranches mais à Paris 13, il n'y avait pas cette excuse-là parce qu'il était présent. C'est surtout individuellement que nous étions en dessous techniquement contre une équipe qui nous a laissé moins de temps pour poser notre jeu."
"Le retour de Rémi Sergio peut nous permettre d'améliorer les choses dans l'utilisation du ballon mais j'attends beaucoup plus de tout le monde, surtout au niveau technique"
Le retour de Sergio dans l'entrejeu, peut-il améliorer les choses dans l'utilisation du ballon ?
"Bien-sûr mais je n'attends pas que lui dans ce registre-là. Techniquement, on a eu tellement de déchets que j'attends beaucoup plus de tout le monde."
L'enchainement à venir – déplacement lundi à Martigues, réception du Puy vendredi – est de nature à changer vos habitudes…
"On n'est pas les seuls à subir cette situation. La semaine est longue avant le prochain match et elle sera très courte pour préparer le suivant. Ce n'est pas l'idéal dans la planification du travail de la semaine. On restait, de plus, sur une prestation très moyenne face à Avranches et on aurait voulu vite basculer sur autre-chose. Cela nous aura au moins permis de retravailler correctement. Mais pour préparer Le Puy, vendredi, un concurrent direct au maintien, on aura très peu de temps, en espérant que l'on aura aussi peu de pépins lundi soir à Martigues."
Votre prochain adversaire, Martigues est dans la course pour la montée en Ligue 2 et on peut penser qu'ils seront dans l'obligation de l'emporter. Ça préfigure un match ouvert, selon vous ?
"Ils vont, je pense, se livrer davantage. C'est une équipe qui, réellement, n'était peut-être pas calibrée pour jouer le haut de tableau mais qui montre qu'elle est vraiment à sa place. Elle est très solide, très disciplinée et avec des individualités, de la vitesse sur les côtés, un bon joueur en appuis qui fait une belle saison (Romain Montiel, 5 buts en 20 matches). Derrière, c'est solide. Il y a vraiment de la cohérence dans toutes les lignes. Ils me rappellent nos parcours lors des deux dernières saisons. Personne ne les voyait là où ils sont aujourd'hui et ils vont jouer le coup à fond, en étant libérés. C'est beaucoup plus dangereux. Quand nous étions à leur place, il y a peu, nous étions tout aussi libérés dans le jeu. Mais on est encore loin de la fin de la saison. La pression n'est pas encore trop présente."
Propos recueillis par Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.