Quatre journées et des entrées, au cours des rencontres précédentes, qui disent sa volonté de se fondre dans un nouveau cadre défini par un coach qu'il a découvert cet été et dont les principes de jeu ont poussé tout le groupe à franchir un cap dans tout - le physique, la tactique, la cohésion collective -, voici venu le temps de la première titularisation de Maxime Blanc. Et c'était vendredi soir, dans un jardin un peu abimé d'Armand-Couffet, face à un promu, Marignane-Gignac, opiniâtre mais vaincu (2-1). Et en l'absence de la révélation de ce début de saison, le créatif Mourad Louzif (béquille prise à Niort), on a revu le numéro 10 préféré des Caladois, dans le onze de départ. Et c'était plutôt chouette. Son coach, Romain Revelli, rarement dithyrambique sur les performances individuelles de ses joueurs, a quand même glissé ceci : "Je suis content pour Max (Blanc). Je trouve sa passe décisive sur notre deuxième but (Benaïssa) assez splendide. C'est ce que l'on aime voir dans le jeu." Une menace pour les adversaires du FCVB ? Son CV, en National, est plutôt une invitation à la plus grandes des prudences, comme l'a souligné Brahim Hemdani, le coach adverse : "C'est un joueur que l'on connaît assez bien même s'il n'a pas trop joué ces derniers temps. Il a l'expérience du National..." Avec un but et une passe décisive, Maxime Blanc est venu ensuite raconté tout ça, en conférence de presse. Sa saison est bien lancée, à l'instar de tout le groupe caladois.
Maxime, votre groupe vit bien, visiblement…
"Très bien pour l'instant ! Les résultats sont positifs, ça tire tout le monde vers le haut, ça amène de la joie et de la confiance, tout en restant mesurés, bien-sûr."
Vous attendiez cette première titularisation avec l'envie de prouver quelque chose ?
"Avec la blessure de Mourad (Louzif) et d'Abou (Ba) qui, malheureusement nous manquera pendant un long moment, je m'attendais à jouer ce match. Je pensais faire de bonnes choses à l'entraînement. Je ne me suis pas mis de pression, j'ai essayé de faire ce que je savais faire dans un registre un peu différent de ce que Mourad peut apporter à l'équipe. La concurrence peut faire du bien à tout le monde. On se remet en question. Ça fait avancer. Mais il ne faut pas s'arrêter à ça."
"La concurrence ça fait du bien, à tout le monde. Je reste à la disposition du coach, il n'y a aucun souci là-dessus"
Collectivement, comment expliquez-vous la première demi-heure difficile vécue par votre équipe ?
"On voulait aller les presser, d'entrée, mais au final le coach nous a demandé d'être d'abord bien en place. On les a peut-être trop laissés avancer, trop laissés d' espace sur les côtés. Quand on a pris le but, on s'est dit les choses pour changer notre façon de défendre. On a commencé à récupérer des ballons plus haut. C'est ce qui nous a permis d'être plus dangereux. On a réussi à marquer. Au début de la seconde période, on voulait rester dans ces intentions. Ils n'étaient pas forcément dangereux. On a réussi à mettre ce second but. Derrière, on a reculé. Physiquement, c'était un peu plus dur. On a manqué de justesse pour leur faire un peu plus mal. Le terrain ne nous a pas aidé. Sur nos appuis, la pelouse se dérobait assez vite. Mais c'était aussi le cas pour nos adversaires. Techniquement, on devra faire mieux sur nos prochains matchs."
Vous êtes leaders provisoires du National avant le match de lundi (Martigues-Red Star). C'est une histoire qui peut durer ?
"Alors là, on va vite se calmer ! Le coach (Romain Revelli) est assez humble pour nous dire ce qui a été et l'inverse aussi. On reverra ça à la vidéo, comme toutes les semaines. On va être en alerte sur ce qui n'a pas été, nos points faibles, pour ramener un bon résultat de Dijon, vendredi. Le coach insiste beaucoup sur le fait qu'on reste un petit club de National. Les résultats viendront toujours par le travail et non par la suffisance."
La concurrence plus vive dans votre secteur, ça change quoi pour vous ?
"Cet été, je ne savais pas si le coach compterait sur moi. Il m'a clairement demandé d'en faire plus, de travailler davantage, à l'entraînement. Il a un jeu un peu différent de ce que nous avons connu jusqu'ici au club, un peu plus vertical, tout en gardant le ballon. J'ai appris d'autres choses. Tout se met en place. Mourad (Louzif) a fait un très bon début de saison, donc il faut prendre un peu son mal en patience. Je n'ai pas été habitué à avoir un rôle de remplaçant mais même à 31 ans, on apprend encore ! La concurrence ça fait du bien, à tout le monde. Je reste à la disposition du coach, il n'y a aucun souci là-dessus."
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse