Samedi 1er avril mars, 27ème journée de National. A Nancy, au stade Marcel Picot, AS Nancy-Lorraine bat FC Villefranche-Beaujolais 3-2 (3-1). Arbitre M.Mehdi Mokhtari. Avertissements : Taufflieb (90e) à Villefranche. 6427 spectateurs. Buts : Gromat (45e), M'Buyi (64e) à Villefranche; Bussman (8e), Cissé (12e, 22e) à Nancy. Composition du FCVB : Bouet – Renaut (cap), Obissa, Flegeau – Dos Santos (M'Buyi, 38e), Dhib (Da Silva, 46e), Sergio, Taufflieb, Abanda – Gromat, Ba. Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Si tous les points vont compter, ceux qui ont été perdus ce soir à Nancy - un rival aussi (mal) embarqué dans la course au maintien avant ce duel - risquent de peser bien lourds à la fin. C'est peut-être un soir à bascule qu'auront vécu les joueurs du coach Hervé Della Maggiore, sachant que Châteauroux (12ème), joue lundi soir à Versailles, Villefranche, dans le pire des cas pourrait se retrouver avec un écart de sept points, la semaine prochaine, sur le premier non-relégable si les Castelroussins réalisent un exploit chez un candidat à la Ligue 2. La sensation que personne n'est encore au bout de ses surprises dans ce championnat si avare en répit, en haut, comme en bas.
Un sombre soir
Du répit, Villefranche, ne s'en est pas donné beaucoup, ce soir à Nancy, quand sa situation comptable exigeait une rigueur défensive qui n'a pas été au rendez-vous, dès l'entame. Parce qu'encaisser trois buts de la sorte, en vingt-deux minutes, est la pire façon d'entamer un duel chez un rival si proche au classement avant ce match et qui l'est un peu moins à la fin, assis à cette 10ème place sursitaire. Un sombre soir pour les Caladois dont les fébrilités sur coup-pied arrêtés ou dans la gestion de la profondeur, ont semblé rédhibitoires pour une équipe qui joue sa survie à ce niveau.
Quand la tête en deux temps de Bussmann, à la suite d'un corner de Mouazan a fait trembler les filets de Bouet (1-0, 7ème), on s'est dit que les choses ne pouvaient pas plus mal commencer pour le FCVB, déjà secoué par la tentative de Nangis sur la barre après que l'ancien de la maison caladoise, Robinet, a mis sur le reculoir quelques-uns de ses ex-compères du Beaujolais (3e). Il aura, ensuite fallu que Cissé ajoute un doublé dans la foulée (12e, 22e), pour comprendre que ce Nancy-là, à cet instant du match, ne nageait plus dans les mêmes eaux que des Caladois dépassés.
Renverser la table
Mais, il faut croire que ce FCVB-là, quand il est si mal barré, est capable des remontées les plus folles, puisque rien ne dure vraiment cette saison, ni ne semble définitivement perdu. Au pied du mur, avec le passage à une attaque à trois têtes (entrée de M'Buyi à la 38e pour épauler Gromat et Ba), Villefranche n'avait alors plus d'autres choix que de renverser la table, quand bien même celle-ci avait été si mal mise, dès le départ. Et cette attente d'une "remontada", un peu dans le même style qu'à Dunkerque aux dépens du FCVB, a parcouru toute la seconde période, puisque la remise astucieuse de Ba pour Gromat, auteur du 3-1 avant d'entrer aux vestiaires, avait dessiné ce sentier au bon instant (3-1, 45e). Tout a été décousu, après ça : M'Buyi de la tête qui exploite une autre tête de Ba sur le poteau de Sourzac et à la suite du coup-franc lointain de Sergio (3-2, 64e) puis Taufflieb, encore de la tête, qui manque le cadre (77e) pour lire la possibilité d'un 3-3 ! La remontada espérée n'aura finalement pas lieu, à Nancy.
Pour Villefranche (14ème) qui n'a pas gagné le moindre match depuis le derby à Bourg (0-1) le 3 mars dernier, la venue du dernier Bastia-Borgo, vendredi prochain, sonne comme LE match à ne perdre, la nécessité d'une victoire impérative, à sept journées de la fin.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.