Vendredi 1er septembre, 4ème journée de National. A Villefranche-sur-Saône, au stade Armand-Chouffet, FC Villefranche-Beaujolais bat Marignane-Gignac FC 2-1 (1-1). Environ 1500 spectateurs. Arbitre M. Brendan Roffet. Avertissements : Benaïssa (68e) à Villefranche; Sy (21e) à Marignane. Buts : Blanc (39e), Benaïssa (54e) à Villefranche; Bouhmidi (29e) à Marignane. Composition du FCVB : Péan – Dekoke, Moussadek, Da Silva – Kouadio, Sergio, Bendaoud, Benaïssa – Blanc (Ondoa, 74e) – M'Buyi (Gromat, 61e), Ba (Mai, 86e). Entraîneur : Romain Revelli.
On a beau parfois songer à une saison tout en haut du National, pour le FCVB, la mesure reste quand même de saison, surtout à ce moment du championnat où les hiérarchies d'aujourd'hui ne disent pas toujours ce que demain offrira comme espérance. Mais il ne faut pas mésestimer ces instants-là, parce que le bonheur ne dure jamais une éternité. Force est de constater pourtant que la solidité caladoise – l'axe défensif Dekoke-Moussadek avance vraiment dans tout ce qu'il entreprend, ce n'est pas rien - , au bout de son premier mois de compétition, dessine quelque chose qui ressemble vraiment à un élan collectif, parce que jusqu'ici, d'une journée à l'autre, il y a toujours un élément pour dépasser sa fonction ou du moins simplifier la marche des siens, quand tout a du mal à s'enclencher, dans le bon sens.
L'histoire de ce duel, entre un promu venu pour ne pas trop subir, et des Caladois entreprenants, aura commencé de la manière la plus compliquée qu'il soit possible d'imaginer. Le FCVB aura vécu le genre d'entame rendue rude par quelques imprécisions techniques, à la construction, et des courants d'air dans les couloirs, la qualité du terrain n'aidant pas les Caladois, toujours appliqués à partir de l'arrière, à aller vite, sans trop porter le ballon. Dans ce décor-là, l'avantage pris par Marignane a presque été logique, tant la vie sans ballon, en ces situations est plus efficace.
Si l'avant-centre Bouhmidi avait ouvert le score sur un centre d'Abderrahmane, cela laissait augurer, ensuite, la nécessité de renverser la table, comme cela avait été le cas contre Cholet (2-1) pour effacer ce premier coup de froid à Armand-Chouffet (0-1, 29e). Et on a vite compris que l'homme de la situation, ce soir, serait (en partie) Maxime Blanc puisque le créatif de ce début de saison, Mourad Louzif était out. Durant les vingt premières minutes, quand la circulation caladoise était souffreteuse, Blanc détenait la lumière, par instant, se disait-on, alors que tous les signaux d'un soir réussi était là. A sa sortie, à un quart-d'heure de la fin, il avait été chirurgical, précis dans tout, utile partout. Il avait commencé par servir M'Buyi, dans la surface, ce dernier ne cadrant pas (20e), avait ensuite centré utilement pour Ba, ce dernier laissant filer pour Kouadio dont le tir finissait au-dessus de la cage méridionale (28e).
Maxime Blanc, une passe décisive et un but pour signer sa première titularisation
Puis il avait tenté sa chance, hors cadre, à l'entrée de la surface, après un appuis sur Sergio (36e). On dirait qu'il réglait sa mire. Il serait celui qui ramènerait un peu de liens dans cette partie-là, en ne se posant pas de questions sur une remise de Ba, après que Kouadio avait centré, dans un temps fort du piston droit caladois qui aurait pu obtenir un penalty quelques minutes avant, à la suite d'une de ses incursions que Mamba Ali avait peut-être déviée de la main (1-1, 39e). Et à trois minutes de la pause, Blanc, encore, servirait Ba, qui manquait son dernier geste dans la surface (42e).
Il continuerait ensuite à fluidifier tout ce qui passait dans sa région, devant les deux récupérateurs Sergio-Bendaoud, à la reprise. Ainsi M'Buyi, auteur d'une plongée tranchante décalerait Blanc, Boukhit, le portier provençal assurant sur la frappe du numéro 10 caladois (50e). Il n'en resterait pas là, en gagnant des mètres utiles près de la surface, attendant presque de servir Benaïssa, sur sa gauche, pour que ce dernier puisse enchaîner contrôle-élimination et frappe pied droit habile, le FCVB prenant enfin l'avance que sa domination faisait pressentir (2-1, 54e).
Et l'on songeait à ce qu'avait dit son coach Revelli, cette semaine à propos de ses entrées en jeu marquantes depuis la première journée. Un meneur qui monte en puissance. C'est aussi le message envoyé par l'autre élément offensif, plus haut, Gromat. Il est entré avec une attitude et une détermination attendues. Dans le registre de la détermination que son coach lui réclamait depuis des semaines. Il aurait pu marquer un joli but sur son premier ballon, cette demi-volée au-dessus de la cage de Marignane, dans les 16 mètres, là on devrait encore lire un condensé de sa spontanéité (63e). Ce soir, Villefranche a pris la tête, temporairement, du National et GOAL FC, solide vainqueur à Sochaux reste dans sa roue à un point. On aurait pas misé sur une telle photographie quand septembre s'ouvrirait. La saison s'annonce passionnante dans le paysage régional…
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.