Le passé est ce qu'il est, cela n'a jamais été pour lui, le nid des regrets. Enzo Reale, a vécu à Lorient (2012-2015), en Ligue 1, le genre d'expériences qui ne s'effacent pas, avec des hauts et des bas, mais où il a beaucoup appris auprès de l'entraîneur Christian Gourcuff dont il disait ceci il y a peu :"C'est un sacré tacticien ! Son 4-4-2 ne bougeait jamais ! Avec lui, c'est tout par le jeu". Privé de jeu, le temps de soigner une déchirure, depuis début janvier, il était de retour hier face à cette maison lorientaise qu'il connait si bien. La garantie d'un match où il pourrait poser sa touche technique ? Cela a été le cas pendant une heure – il a été remplacé par Richou à la 62ème – avec à la clé, l'ouverture de compteur-but ! De belle manière. Et il est venu, ensuite, raconter ce retour au jeu, après le match. Ravi, en attendant la suite. Interview ping-pong avec le numéro 7 du Goal FC.
Vous revenez et vous inscrivez un but que l'on ne voit pas tous les jours. Ça se raconte comment sur genre de but ?
"Je prends la balle sans contrôle, il y a un peu de monde dans la surface devant moi et quand je l'ai vue partir je me suis dit qu'il y aurait but."
Elle est partie là où il fallait, avec la bonne trajectoire…
"C'est ça."
Une victoire pour votre retour, ça se vit comment ?
"C'est un bon retour, même si j'aurais pu faire mieux dans le jeu. Je n'avais pas encore marqué cette saison. On n'avait pas gagné depuis un moment, on reprend la première place, donc tout est cool."
Reprendre la première place alors que votre coach préfère rester chasseur…
"Pour moi mieux vaut rester chassé que chasseur. Au moins on a notre destin entre nos mains. On a le groupe pour vivre encore de belles choses. Là, il faut maintenir une bonne cadence."
"Avec Antoine (Philippon), Loïc (Dufau), Flo (Raspentino) on sert de relais avec le coach. Quand ça tourne mal, c'est aussi de notre faute, comme nous sommes les plus vieux…"
Pendant votre blessure, vos coéquipiers ont vécu des fins de matches compliquées. Vous avez suivi ça avec quel regard ?
"Début 2023, on s'est fragilisés, c'est vrai. On avait du mal à se retrouver dans notre identité de jeu. On avait la possession mais c'était un peu stérile. A l'entrainement, je voyais que ça se passait bien. On ne faisait pas de mauvais matches, non plus. On a retrouvé cette âme nécessaire pour regagner à domicile."
Face à Lorient, sur la fin, c'est la solidarité qui aide à tenir ?
"Oui, clairement. On n'a pas fait un gros match. On aurait pu éviter ce but pour pouvoir vivre une fin de match plus tranquille."
Dans le sprint final qui se présentera au printemps, vous aurez avec Raspentino, Philippon, Dufau et quelques autres partenaires, un peu plus de responsabilités dans la quête de la montée en National. Ce poids-là, n'est pas trop lourd à porter ?
"Personnellement, je n'ai jamais fui les responsabilités. C'est pour ça que l'on fait du foot. On ne doit pas se cacher sur le terrain et aider les plus jeunes à se sentir mieux sur le terrain. On a ce rôle-là à assumer. C'est très important. Avec Antoine (Philippon), Loïc (Dufau), Flo (Raspentino) on sert de relais avec le coach. Quand ça tourne mal, c'est aussi de notre faute, comme nous sommes les plus vieux."
Ce rôle de leader vous l'assumez ?
"Bien-sûr !"
Propos recueillis par Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.