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Football/Avant FCVB-Bastia Borgo/Hervé Della Maggiore : "C'est l'heure de tout donner"

Alors que sa formation n'est pas allée au bout de sa course poursuite à Nancy (3-2) après avoir manqué son entame, l'entraîneur du FCVB souligne la nécessité de l'emporter, vendredi en réception de Bastia-Borgo (dernier du championnat), pour ne pas être encore plus décroché dans la course au maintien.
Football/Avant FCVB-Bastia Borgo/Hervé Della Maggiore : "C'est l'heure de tout donner"
Archives FRANCK CHAPOLARD

SPORTSFCVB Publié le , RALPH NEPLAZ

A deux jours du rendez-vous face à Bastia-Borgo, Hervé Della Maggiore est revenu sur la période délicate vécue par le FCVB (14ème à 4 points du premier non-relégable, Le Mans) depuis près d'un mois sans succès, avec le même constat de toujours frôler la prise de points, sans jamais être noyés dans le jeu. Mais tout va changer, désormais. A sept journées de la fin, chaque rencontre va plus ou moins fermer ou ouvrir l'espoir du maintien. Une dernière ligne droite, sur le fil.

Vous restez sur une défaite à Nancy (3-2) où vous avez été très tôt mené au score (3-0, 22e). Quelle analyse avez-vous de ce match ?

"Avoir été mené 3-0 au bout de 22 minutes a compliqué la suite du match. C'est difficile après cette entame remonter cet écart même si, au bout du compte nous n'en n'étions pas loin. On a connu une alerte dès la première minute lorsque Nancy a touché la barre sur une action avec du jeu dans le dos que nous avions pourtant identifié avant le match. Ça ne nous a pas servi de leçon. On encaisse trois buts sur les mêmes situations où nous sommes mis en danger avec des ballons dans notre dos. A nous d'anticiper ces situations sur l'aspect tactique, en étant plus intelligents. C'est frustrant. Quand tu travailles sur ce genre d'actions la semaine, et que ça arrive, pour un entraîneur, il n'y a rien de pire. Mais on s'est quand même créé des situations pendant ces 20 premières minutes, contre une des meilleures défenses du championnat. On marque juste avant la pause (Gromat). Ça nous a fait du bien. On a marqué le deuxième but assez tôt (M'Buyi, 64e). Ensuite, on a eu des situations pour égaliser. C'est dommage. La réaction a été bonne. A 3-0, on aurait pu s'écrouler et lâcher le match. C'est positif, comme de mettre deux buts à l'extérieur. Notre deuxième mi-temps était aussi bonne. Ce qui nous coûte le match, ce sont nos vingt premières minutes défensives."

Comment le groupe a-t-il digéré cette défaite ? Comme un coup de massue ?

"A la mi-temps, ils avaient déjà conscience de ce qui n'allait pas, défensivement. Et à la fin, ils étaient tous frustrés parce qu'il y avait vraiment moyen de faire un résultat à Nancy. Tous les week-ends on n'arrive pas à prendre des points alors qu'on n'est jamais malmenés. On perd des points bêtement, par manque de concentration et de rigueur ou sur des erreurs individuelles. Mais sur des matches complets, on n'est jamais surclassés."

"Aux yeux de tout le monde, si tu ne gagnes pas ce matchs contre Bastia-Borgo, tu descends"


Vous évoquiez le mental et la nécessité de gommer certaines erreurs techniques pour ne pas descendre. Sur quoi insisterez-vous avant la venue de Bastia- Borgo vendredi ?

"Sur le résultat. Je me contenterais bien de la plupart de nos contenus de match mais ce sont les résultats qui nous manquent. Chaque match a sa vérité. Et c'est pour ça que l'on ne prend pas les points que l'on doit prendre. Mais à un moment donné il faudra bien les prendre !"

Bastia, ce sera l'occasion de chercher quelle vérité ?

"Le résultat, encore une fois sera important. Il reste sept matches, nous sommes dans une zone de turbulence, et il faut gagner vendredi, tout simplement. Il n'y a pas d'autres choix. Si tu ne gagnes pas face au dernier et à domicile, tu n'auras plus ton destin entre tes mains même s'il restera encore 18 points en jeu. Pour moi, il faut gagner 4 matches pour se maintenir. Ce sera compliqué d'en gagner plus. Sans manquer de respect à Bastia-Borgo, ils n'ont plus rien à jouer. Masi attention, les battre, ce sera beaucoup plus difficile qu'à Nancy. Aux yeux de tout le monde, si tu ne gagnes pas ce match, tu descends."

Est-ce le match le plus important que vous allez jouer depuis que vous êtes entraîneur à Villefranche ?

"Non. Tous les matches sont importants. Si tu gagnes celui-là, ce sera impératif de ne pas perdre à Versailles. Le match le plus important aura lieu chaque week-end, c'est ça la réalité."

Ce qui vous a manqué, cette saison, c'est cette continuité que vous recherchez toujours…

"C'est le cas. Mais ce n'est pas encore l'heure du bilan. On sait déjà tous les problèmes rencontrés. C'est l'heure de tout donner comme on a pu le faire lors de notre seconde mi-temps face à Nancy. Sur ces sept derniers matches, il faut essayer de rattraper notre saison en obtenant les résultats."

Vous aurez besoin de votre public à Armand-Chouffet. Quel message aimeriez-vous faire passer avant vendredi ?

"A Nancy, on a vu ce que pouvait être un public qui pousse son club. A Villefranche, on aimerait du soutien, surtout dans les mauvais moments. J'accepte que certains soient déçus par rapport à notre saison. Masi on est à Villefranche, il ne faut pas s'enflammer. Ce n'est pas parce que nous avons joué deux fois de suite la montée en Ligue 2 que ce sera le cas chaque saison. Il faut garder les pieds sur terre et se rappeler dans quel club on est, faire preuve de beaucoup plus d'humilité. On s'est peut-être pris pour d'autres après nos deux dernières saisons en pensant qu'on allait tout éclater. Mais on n'a rien éclaté du tout ! Une saison, c'est long et difficile, avec un remaniement d'effectif, des choses qui prennent et d'autres moins. Il y a des années où tu as des blessés et d'autres où tu n'en as pas. L'an passé, Dabasse et Elisor, nos attaquants, ont fait toute la saison sans pépins. Là, tu prends N'Gom qui se blesse le premier jour. Il faut rester lucide sur tous les événements de la saison pour encourager l'équipe qui est, aujourd'hui, dans la difficulté. Et ce n'est pas en sifflant que ça va motiver les joueurs."

Vous avez connu des clubs, en tant qu'entraîneur, où être dans la zone de relégation aurait provoqué des situations plus chaudes qu'à Villefranche. Le soutien de votre président (Philippe Terrier) vous surprend ?

"Partout où j'ai entraîné, j'ai toujours été soutenu, à chaque fois que j'ai été en difficultés. En Corse (Ajaccio), je l'étais même beaucoup plus qu'ici. A Bourg, j'avais la légitimité par rapport aux résultats précédents. Ici, je ne me sens pas en danger. Le président aurait pu prendre la décision de me virer mais je ne suis pas sûr que cela aurait convaincu tout le monde, surtout dans le vestiaire."

Vous ressentez le soutien de votre vestiaire, encore ?

"J'ai cette impression. Ils ne lâchent pas. On a fait deux belles saisons avant celle-ci. La crédibilité est là. Sur les retours de matches, on a souvent les mêmes constats, les mêmes critiques. J'ai ma légitimité par rapport à eux. Changer de coach aujourd'hui, bien-sûr que ça se fait mais ça ne va pas te ramener nos blessés. Peut-être que ça peut provoquer un ressort psychologique. Je n'ai pas été remis en question."

Le fait d'avoir quelques joueurs en fin de contrat, cela aussi renforce l'idée d'être tous dans le même bateau pour laisser le club en National ?

"Je sens surtout que personne ne veut lâcher. Aucun joueur n'est sur un projet d'avenir. Ils sont tous concentrés et concernés par l'objectif de maintien du club. Je ne vois personne s'échapper ni se mettre en retrait par rapport à ses responsabilités."

Propos recueillis par Ralph NEPLAZ

Correspondant local de presse.

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