Samedi 18 mars, à Chasselay, au stade Ludovic Giuly, 21ème journée du championnat de France de National 2 Groupe D, Bourges Foot 18 bat Grand Ouest Association Lyonnaise 1-0 (0-0). Environ 200 spectateurs. Arbitrage de M. Hakim Mahaoudi. Buts : Raouf Mroivili (57e) pour Bourges; Avertissements : Sakkouh (32e) au Goal FC; Le Houx (52e), Marques (63e), Faye (88e) à Bourges. Composition du GOAL FC : Philippon – Camelo, Touil, Camara (Odru, 65e) – Kouadio (Socka, 65e), Dufau, Le Maitre, Sakkouh (Coly, 60e), Senzemba – Goncalves (Guilavogui, 74e), Raspentino. Entraîneur : Fabien Pujo.
A ce train-là, les dernières journées de cette poule D de N2 vaudront vraiment le coup d'être suivies, avec au bout, un heureux élu qui n'aura cependant pas survolé les débats. On a quitté le stade de Chasselay, ce soir, sur cette question : Est-ce que le coach du Goal FC, Fabien Pujo, lit dans une boule de cristal ? Son équipe venait de subir le genre de défaite à la maison qui donne mal aux cheveux quand on reçoit un candidat au maintien, ce Bourges du coach William Prunier, l'ancien défenseur auxerrois à la poésie athlétique bien prononcée et qui a visiblement réussi à transmettre ces valeurs-là à sa formation du moment. Qu'avait-dit Pujo après le court (0-1) et surprenant revers des siens à domicile ? "Il n'y a rien de perdu les gars ! Ce n'est pas parce qu'on aura trois ou un point de retard ce soir, qu'il faut être abattu !"
Une heure après, on apprenait que Les Herbiers n'avaient pas réussi à se défaire de la réserve de Nantes (2-2), chez lui ! Boule de cristal, il a ce coach ! C'est pas possible autrement ! On devrait songer à lui demander les numéros du Loto, la prochaine fois, histoire d'éviter de rêver à une hypothétique retraite… Plus sérieusement, on pensait que la défaite du Goal FC, face à un candidat au maintien, Bourges, qui était, à l'entrée de cet hiver dans les bas-fonds du classement, constituerait une nouvelle désillusion dans la course au National. Mais finalement, le pire aura été évité. Le Goal FC garde sa place de dauphin avec un petit point de retard sur les Vendéens au bout de 21 journées.
Bourges a tenu bon, tactiquement
Mais il ne faudra pas oublier la rencontre du jour, pour en gommer les effets, plus tard, quand le filet des occasions à ne pas manquer aura disparu. Parce que tout a été dur ce soir. Si l'idée de départ de passer au 3-5-2, histoire de solidifier un édifice collectif qui avait pris l'eau à Andrézieux lors de la journée précédente (2-0), aurait pu être une option rassurante, il en a été tout autrement, et logiquement abandonnée, en seconde période – passage à quatre derrière -, pour plus d'audace offensive. Ce qui a été une épine pour les coéquipiers du portier Philippon aura été l'adaptation tactique de Bourges, à quatre derrière, et devant, des attaquants se servant du géant Kévin Tabue (1m98 quand même, on n'a pas vu si haut cette saison dans ce championnat, et encore on est en tribunes…) en point d'appuis pour user du jeu direct comme d'une arme, certes minimaliste, mais bigrement efficace, surtout si on y ajoute la propension à presser la première relance adverse avec ardeur. Un vrai casse-tête pour Dufau et ses partenaires.
Devant, le Goal FC a été trop imprécis
A cela, il aura fallu un peu de chance aussi, pour ouvrir le score sur une frappe pleine lucarne, à 20 mètres, de Mroivili, le milieu de Prunier, chambré la semaine durant pour l'absence de but le samedi… Mais qui, là, a répondu à son coach, magitsralement avec une réalisation en mode ligue des Champions (0-1, 57e). Un but qui venait récompenser l'équipe la plus réaliste ou du moins celle qui avait su faire sienne de la qualité douteuse de la pelouse, poussant à rappeler que voir les Chasselois jouer la montée sur un tel terrain relève quand même du miracle permanent…
Toujours dans la course…
Bref, le Goal FC, aurait pu tout aussi lire une autre conclusion si la tentative de son buteur Raspentino, surpris de la bévue du portier Enzo Pauchet, n'avait pas fini dans le champ, derrière la cage (44e)… Ou si l'entrée de Coly devant, volontaire mais trop brouillon dans le dernier geste (68e, 83e), n'avait pas apporté autre-chose que des regrets, à la fin. Rendez-vous dans une semaine à Romorantin (11ème), pour rattraper les points égarés en chemin à la maison ce samedi, avec le retour du stratège Reale au milieu, suspendu face à Bourges. La garantie d'un peu plus de fluidité au cœur du jeu. Ce n'est pas rien pour rester dans le chapeau de ceux qui décrocheront la lune, au printemps. Si la boule de cristal de Pujo ne tombe pas de la table, d'ici-là !
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.