Il est l'heure de se réveiller avec de belles perspectives. Au bout d'une telle journée, les émotions escorteront les uns et les autres, puis les jours suivant, il faudra passer à autre chose. Mais il est encore temps d'ouvrir la fenêtre sur ce qui reste à écrire, dans ce derby du Rhône, entre ces Caladois guidés par un élan incontesté depuis cet hiver, et des Duchérois qui jouent leur saison, sans trop savoir à quoi leur avenir immédiat va ressembler. Si on ne s'attendait pas à voir le FCVB être en position de jouer les barrages pour la Ligue 2 au bout d'un championnat à mille surprises, la remarque vaut surtout pour le SC de Lyon qui guignait rien de plus qu'une accession en Ligue, l'été dernier, à l'instant des attentes premières. Les mois ont passé, le parcours des Lyonnais a accouché d'une succession de chutes (douze défaites) qui ont engendré cette place de dernier de la classe qu'il sera possible de se débarrasser en quittant la Calade ce soir, sur un succès, qui serait le sixième de la saison. Inutile de rappeler le poids du match aller, ce 2-2 rocambolesque à Saint-Priest, déjà à huis-clos. Cela reste un souvenir, lointain. Aujourd'hui, c'est comme si tout était d'une autre dimension.
Une marche qui n'aura jamais été paisible
Car si l'enjeu pour Villefranche – un seul point suffira – est d'une simplicité à mettre non pas une caisse de champagne au frais mais plusieurs si bonheur il y a dans une semaine, il en va autrement des Lyonnais dont la nécessité de vaincre sera couplée au résultat de Bastia-Borgo face à Créteil, histoire de lâcher le strapontin de dernier du National en attendant de savoir ce que le FFF décidera à propos du nombre de relégués en N2. Bref, les Lyonnais n'auront pas trente-six solutions pour espérer. Il va leur falloir ouvrir les vannes des derniers espoirs dans un derby qui n'est jamais un face-à-face comme un autre. Les Duchérois, au bout d'une telle saison, ont quand même de sacrés références pour débarquer en Calade avec quelques arguments favorables. On ne bat pas Bastia ou le Red Star par hasard. Le groupe de Nicolas Le Bellec, un entraineur arrivé en cours de saison, a le mental de ceux qui ont tout à perdre sur un match, donc aussi tout à gagner. Le seul bémol, et il est de taille, sera l'accumulation des absents (N'Diaye, Seguin, Ayari, M'Dahoma…), signe d'une marche qui n'aura jamais été paisible, quand les Caladois, eux, seront au complet. Sur le terrain, pourtant, tout ceci sera vite oublié…Il est l'heure de conclure.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse