Vendredi 17 mars, 25ème journée de National. A Dunkerque, au stade Marcel Tribut, USL Dunkerque bat FC Villefranche-Beaujolais 3-2 (0-2). Arbitre M. Ahmed Taleb. Avertissements : Pierre (28e) à Dunkerque; Ba (57e) à Villefranche. Buts : Ba (24e, 41e) à Villefranche, Mbemba (54e), Ghrieb (90e+3) et Mbone (90e + 5) à Dunkerque. Composition du FCVB : Bouet – Renaut (cap), Obissa, Flegeau – Dos Santos, Dhib (Mbuyi, 62e), Sergio, Bonenfant (Abanda, 81e) – Blanc (Da Silva, 77e), Taufflieb, Ba. Entraîneur : Hervé Della Maggiore.
Les insaisissables. Longtemps on a cru les Caladois capables de tenir une victoire dont le ciment, cette première période intelligente dans la maîtrise et clinique dans le versant offensif, semblait si solide, qu'il était difficile d'imaginer un tel scénario, en fin de match ! Cruel, incompréhensible, les quelques supporters du Beaujolais venus dans le nord ce soir, et qui se seront bien fait entendre, auront une histoire douloureuse à raconter à leur retour en Calade. On savait que lorsque ce FCVB-là, mettait autant de rigueur collective dans ses quarante-cinq premières minutes, la suite était souvent une épreuve. Mais, à Dunkerque, franchement, si le second acte a été vécu sous la menace des Nordistes, cela n'a pas été de manière constante, loin là.
Ba atteint, malgré tout, la barre des dix réalisations
Le film d'un match cauchemardesque pour le FCVB qui, une fois passé les dix premières minutes épineuses – Mbemba (4e), Ghrieb (6e) sollicitant Bouet précocement – s'était appliqué à soigner ses projections, pour prendre les commandes de la rencontre, avec une détermination sans faille, porté par un doublé de son goleador Idrissa Ba : D'abord sur un service de Sergio, l'avant-centre caladois, se défaisant du marquage de Mbone pour ouvrir le score (0-1, 24e), avant de renouveler l'affaire à quatre minutes de la pause, en étant suffisamment attentif dans la surface pour convertir une tête d'Obissa difficilement captée par Balijon (0-2, 41e). Même pas peur ensuite le FCVB ? Si Dhib avait remporté son duel, dès le retour des vestiaires face à Balijon (46e), cela aurait pu être la réalité d'un soir où rien de fâcheux ne pouvait advenir aux Caladois. Mais la réduction du score de Mbemba, lancée en profondeur par l'excellent Ghrieb, a ouvert, ensuite, la porte des habituelles frilosités caladoises (1-2, 54e), quand la possibilité de perdre le fil des événements se présente.
La balle du 3-1 pour Sergio, à la 92e !
Pourtant, Villefranche, en bloc médian, n'a pas versé dans cette peur-là, trop durablement, excepté ce choix des nuages de l'entrant Ipiela si idéalement placé devant Bouet (79e). En contres, répétés, quand bien même le dernier geste, la fatigue aidant, malgré l'entrée de Mbuyi – qui aura mis du temps pour se mettre au diapason des besoins de l'équipe - devant pour épauler Ba, n'était pas toujours aisé, on ne voyait pas comment tout pouvait s'écrouler ainsi, dans les arrêts de jeu. Parce que Sergio, sur une subtilité de Taufflieb dans la surface a vu la balle du 3-1, longer la ligne de but adverse, dans un angle certes bien fermé, (90e+2). Puis surtout, il était impensable de voir Ghrieb ramener Dunkerque à 2-2, après que la défense caladoise, sur les rotules, a été transpercée (90e+3). Mais ce coup de casque final du défenseur Mbone dominant Ba dans les airs, à la réception d'un ultime coup-franc que les Caladois n'avaient pas pu éviter, près de leurs seize mètres, est venu rappeler combien cette équipe pouvait voir les choses tourner en sa défaveur, sans ressorts pour tenir, jusqu'au bout (3-2, 90e + 5).
Concarneau arrivera vite
Quelles traces ce revers laissera-t-il dans les têtes des joueurs d'Hervé Della Maggiore avant la venue, vendredi prochain de Concarneau, en course pour la montée en Ligue 2 ? Ce sera la question de la semaine à venir, où il va falloir se relever d'un tel coup de massue. Le maintien se jouera bien jusqu'au bout de la saison.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.
