Une saison sans répit. Dès la victoire du FCVB, vendredi soir, face à Borgo (2-0) qui aura permis aux Caladois de revenir à une longueur de Bourg, premier non-relégable, il a fallu vite redescendre sur terre pour les joueurs du coach Hervé Della Maggiore et faire avec deux mauvaises nouvelles de plus : Maxime Blanc blessé (déchirure) et Timothée Taufflieb (suspendu), ne seront pas du voyage chez Louis XIV, à Versailles, là où pourtant Villefranche aurait eu besoin de toutes ses forces vives pour amorcer LA révolution de cette fin de saison : le maintien en National. Des forfaits supplémentaires dans une saison sans temps morts.
L'atmosphère, cette semaine, à Villefranche, était moins pesante après la victoire acquise sur Bastia-Borgo, vendredi dernier (2-0) ?
"Cette victoire était très attendue pour s'enlever un peu de pression. Mais la bataille n'est pas encore terminée. On a préparé le rendez-vous à Versailles, de vendredi, avec des joueurs importants qui seront absents (Maxime Blanc, déchirure; Timothée Taufflieb suspendu). Sur 19 joueurs de champ, j'aurai 8 absents. Ça fait beaucoup."
La crainte du manque d'expérience, dans cette dernière ligne droite, est-elle réelle ?
"Les plus jeunes qui viennent de R1 peuvent nous apporter de la fraicheur, de l'enthousiasme, de l'insouciance au moment où justement il ne faut pas trop cogiter. Dans ces circonstances, cela peut amener un plus, il faut tout positiver. De l'expérience avec les Flegeau, Bouet, Renaut, Sergio, on en a. Par contre, ceux qui vont entrer en ont moins, mais ils ne jouent pas leur peau, non plus ! Ils ont tout à montrer, tout à gagner."
Quel discours avez-vous tenu à vos tauliers, dans ces moments-là ?
"Pour l'organisation de vendredi à Versailles, j'ai échangé avec eux, dans le but de les sonder et de les responsabiliser davantage. A l'arrivée, je ferai mes choix mais je tenais à les mettre dans cette réflexion."
Quelles sont vos retours après ces échanges ?
"C'était important d'être dans cet échange sur les systèmes envisagés et les sensibilités qu'ils ont les uns avec les autres, parce que ce sont eux qui sont sur le terrain, pas moi. C'était très enrichissant pour aller à Versailles."
A l'aller, face à Versailles (0-2) à Villefranche, vous aviez vécu un match au dénouement cruel, après avoir eu la main sur le match, sans concrétiser. Il en reste quoi ?
"C'est le match le plus frustrant que l'on avait vécu depuis le début de la saison. Dans le contenu, on avait fait de très belles choses, sans être efficaces. Ils nous avaient donné une leçon de réalisme en marquant sur deux contres, à la fin. Dans le jeu, ils n'avaient rien montré. Là, c'est un match retour, un autre contexte. Ils joueront sans doute leur dernière carte pour espérer jouer la montée en Ligue 2. Forcément, ils doivent nous battre. Il faudra que l'on soit plus efficaces qu'à l'aller."
"Il ne faut pas se fier au calendrier, ni au classement actuel. C'est surtout les dynamiques qui sont importantes"
La pression du résultat sera davantage sur Versailles que sur vous ?
"C'est le cas. Mais on l'aura aussi ! Sur les six derniers matches on se doit d'aller chercher le meilleur résultat possible, sur chaque match. Si on ramène un point ce ne sera pas non-négligeable pour le classement final."
Comment jugez-vous le calendrier devant vous (déplacements à Versailles, Châteauroux, Sedan, réceptions de Cholet, Stade Briochin et Le Mans), face à des équipes qui n'auront peut-être plus rien à jouer, est-ce que cela peut être un avantage ?
"Je ne pense pas que cela puisse l'être. Par expérience, à chaque fois j'ai joué le maintien sur des matches où en face ils ne risquaient rien, cela a toujours donné mes matches accrochés. Il y a toujours la peur de gagner quand tu marques. Il ne faut pas se fier au calendrier, ni au classement actuel. Ce sera une bataille jusqu'à la fin. C'est surtout les dynamiques qui sont importantes."
Dans cette optique, avec quatre matches sans victoires, Versailles, n'est pas dans une bonne dynamique…
"Cela peut être une bonne chose."
Vous aurez trois déplacements pour autant de réceptions. Le maintien se jouera où ? Partout ?
"Partout ! Si ça se trouve Versailles sera un match plus simple que celui de Cholet, la semaine suivante. On ne peut pas le prévoir. On sera ambitieux sur chaque match parce qu'il nous faudra avoir encore trois victoires pour le maintien. Si on peut en prendre une à Versailles, je ne me l'interdis surtout pas."
Propos recueillis par Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.