On dirait qu'ils ne lisent pas encore le classement, ou du moins que cela viendra, plus tard. Les Caladois, dont la maison a été renouvelée à tous les étages cet été, occupent toujours la troisième place du podium du National, au bout de la onzième journée, ce qui pourrait laisser voir de plus amples ambitions au tiers du championnat. Mais c'est tout l'inverse qui se lit, ces derniers temps. Le coach Romain Revelli, dès l'entame, avait donné rendez-vous à Noël pour un premier bilan qui ressemblerait à un espoir, pour demain, pour 2024. L'appétit de son groupe, toujours vivant en Coupe de France et en attente d'un 7ème tour plus lumineux face à Grenoble (Ligue 2) dans quinze jours, ne cesse d'être porté sur le plat suivant, après la digestion des mets précédentes, ce tour de Coupe dimanche dernier à Mozac qui lui a fait perdre le capitaine Sergio pour quelques semaines.
En National, novembre est un nid à punaises sous le lit, où les équipes qui ont surfé sur un été ensoleillé se prennent souvent le pied dans un tapis d'automne pluvieux
Et des certitudes, ce FCVB résilient, doit encore en construire, encore et encore comme dirait un chanteur autrefois à moustache du sud-ouest, pour solidifier sa base. Ainsi, on croyait, après le panache de la victoire dans le derby face au GOAL FC (2-1) où la première période avait été si intense – sans doute la plus spectaculaire de cette saison jusqu'ici -, que le navire caladois avait une assise défensive très haute, fiable, de nature à ne plus prendre la foudre, à ne plus laisser trop d'espace dans ce dos, un constat aussi vite contredit à Sochaux avec un 3-3 comme une épée dans la soute à bagages qui sert tellement à voyager loin, en National. La sensation de repousser un coup de mou qui, tôt ou tard, arrivera, le plus tard possible, cela va sans dire…
Une vue d'ici et d'ailleurs, en National. Novembre est un nid à punaises sous le lit, où les équipes qui ont surfé sur un été ensoleillé se prennent souvent le pied dans un tapis d'automne pluvieux. Voici venu le temps de défier Martigues, ce soir à Armand-Chouffet où Villefranche n'a toujours pas perdu (4 victoires, un nul) encore. Que vaut cet adversaire dont l'esprit de conquête lui avait permis de jouer la montée en Ligue 2, jusque dans les dernières journées de National, la saison de son accession ? On dira qu'avec une 8ème place cornaquée sur la meilleure défense du championnat, l'équipe du jeune coach Grégory Poirier, semble avoir rangé sa déception du printemps dernier, pour se remettre dans le sens de la marche d'un National où ceux qui dépriment n'ont guère le temps de rattraper les points perdus en chemin.
Romain Revelli va devoir innover, sans son capitaine Sergio
Une prévision. Villefranche n'aura pas de grands espaces devant lui, ce soir, à l'instar de ce que le voisin du GOAL FC avait subi face à ces Martégaux hermétiques, début septembre (0-0) dans le Rhône. On l'a dit plus haut, il faudra faire sans Sergio, la pierre angulaire du milieu de Revelli qui pourrait innover pour surprendre, au cœur du jeu où l'on devine que la paire Bendaoud-Camara pourrait prendre la suite des œuvres souterraines, au milieu alors que le maintien du jeune Ondoa – apprécié par son coach - dans le groupe est une bonne nouvelle, tout comme le retour du bouillant Bichet, en attaque. Quoi qu'il en soit, il s'agira de rester fort à la maison. Une habitude prise cet été. Et qui ne demande qu'à être maintenue quand les batailles d'automne arrivent.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.
Le groupe du FCVB : Péan, Elhinger – Benaïssa, Moussadek, Abanda, Dekoke, Da Silva, Kouadio – Blanc, Camara, Ondoa, Louzif, Bendaoud – Sidibé, Ba, Bichet..
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