Franchement, ils n'ont rien pour eux en ce moment, en sus des fragilités récurrentes étalées tout au long d'une saison si saccadée où entretenir le début d'un bon élan a été un thème constant. Dans ce championnat si rude, il n'y aura pas eu une période sans pertes de joueurs importants, sur blessures ou suspension, pour le FCVB. Cette semaine, les ruptures du tendon d'Achille des pistons Badji et Bonenfant ont marqué le vestiaire du coach Della Maggiore, déjà impacté par la suspension pour huit matches du milieu à tout faire, Jimmy Nirlo, le garant de tant de choses dans le jeu caladois : grinta, duel, état d'esprit. Et comme les doutes ne viennent jamais séparément, le meneur Maxime Blanc a été mis sur le flanc par une grippe tenace qui l'aura privée d'entraînements. Il sera out ce week-end.
Des incertitudes, Lorrains et Caladois, n'en manquent pas !
Sur le terrain, un focus sur les deux dernières journées, peut aussi donner la migraine. Rejoints et dépassés dans les arrêts de jeu à Dunkerque (3-2), ensuite plombés par une erreur de relance du malheureux capitaine Kevin Renaut vendredi dernier face à Concarneau dès la 7ème minute, les Caladois ont tout donné sur ce dernier match, parfois dans le désordre, mais avec une opiniâtreté payante, au bout, avec cette égalisation arrachée par Taufflieb (84e), l'offensif en forme du moment.
Place à Nancy, à deux longueurs du FCVB, et dans les mêmes espérances pour le maintien, qui n'aura pas réussi à se défaire de Concarneau, mardi soir (0-0) avec derrière, une attente, assez surprenante à ce niveau : la possibilité d'avoir match perdu sur tapis vert pour avoir aligné le défenseur Lucas Pellegrini, suspendu. Bref, des incertitudes, Lorrains et Caladois, n'en manquent pas, l'idée d'un match à ne pas perdre, ni pour l'un, ni pour l'autre, dominent les esprits.
Au FCVB, l'ambition de prendre les rênes du jeu
Que vaut cette formation de Nancy battue à l'aller (2-0) ? Elle n'a pas l'allure d'un épouvantail comme indique la photographie de ces cinq derniers matches (3 nuls, 1 revers, 1 succès) avec une solidité de sa base défensive certaine (deuxième meilleure défense, 25 buts encaissés en 25 rencontres) et l'une des pires attaques du National (23 buts) quand bien même elle possède l'un des buteurs les plus aguerris du championnat, l'ancien Caladois Thomas Robinet (4 réalisations). Reste que Villefranche, sur une pelouse estampillée Ligue 2 – ce stade Marcel Picot où le public vient souvent en nombre, historique dans un passé du foot français comme il se remémore au-delà des générations qui se succèdent – aura, comme souvent l'ambition de prendre les rênes du jeu, s'appuyant sur la propension à tenter davantage de tirs que ses adversaires du moment dans la surface adverse. Et puis il y aura, dans ce couloir gauche où les plus vifs combats se mènent, sûrement, le retour du piston Dos Santos, impliqué sur la plupart des buts de sa formation depuis la trêve et dont l'absence contre Concarneau (mollet) a été bien visible. A Nancy, donc, tout va compter. Pour tout le monde. Pace que derrière, il ne restera que sept marches à escalader pour se maintenir… Ce n'est pas rien.
Ralph NEPLAZ
Correspondant local de presse.