Dans un Tour d'Italie mené à très vive allure par les Astana et les Tinkoff de l'espagnol Contador, il reste très peu d'occasions de tirer son épingle du jeu pour les autres formations. AG2R n'y coupe pas. L'équipe française, vainqueur du général en 2014 n'est pas à la fête cette année. Le début de ses désagréments s'est joué en début de semaine dernière avec l'abandon du leader et coureur italien Pozzovivo sur une chute d'une violence assez rare mais qui, n'est déjà plus qu'un souvenir (aucune fracture). Ses coéquipiers, depuis, ont fait sans lui. Notamment le coureur ansois Hubert Dupont. Remonter le temps perdu, Dupont qui sait déjà qu'il ne fera pas aussi bien que l'an dernier où il avait terminé le Giro à la 16e place, en est là. Délesté de son rôle de coéquipier expérimenté, le coureur ansois, entré dans la seconde semaine de course, veut surtout "doser ses efforts et l'énergie qu'il reste et voir ce que cela peut donner dans les étapes à venir".
Pour l'heure, sa progression au classement est réelle, à l'approche de la haute montagne, son terrain favori. Passé de la 72e place au soir de la 5e étape à la 59e au matin de la 11e étape, Dupont gère sa course et peut espérer finir plus haut. Quid des ambitions de sa formation d'ici au 31 mai et l'arrivée à Milan ? Essayer de glaner une étape, jouer sa carte dans les échappées. Carlos Betancur, qui pouvait endosser le rôle de second leader des AG2R loin au général a été vu à l'initiative durant quelques jours. Exister malgré tout, à distance des grimpeurs Fabio Aru et Aberto Contador, pour Hubert Dupont tel sera le panorama à venir avec notamment samedi un chrono redouté entre Trévise et Valdobbiane (59,4 km) avant d'arpenter les hauts sommes, dans la seconde partie du Giro. A suivre…