Près de 150 participants à cette seconde soirée des entreprises organisée par la mairie de Gleizé ont suivi avec beaucoup d’attention cette conférence sur un sujet qui touchent les particuliers autant que les entreprises : les arnaques sur I'Internet aux noms curieux de Phishing, hameçonnage, ransomware, rançongiciel, Fovi (Faux ordres de virements), arnaques au président…
Il ressort aujourd’hui des statistiques nationales et internationales que 97% des arnaques naissent à partir d’un simple email, plus ou moins bien élaboré, paraissant venir d’une administration, d’une banque ou d’un tirage au sort, invitant le destinataire à cliquer sur un lien anodin.
Une demi-seconde plus tard, le vers est dans le fruit, ou plutôt le virus dans l’ordinateur, mais aussi dans le smartphone, la montre connectée… Il est donc primordial de sensibiliser l’ensemble des utilisateurs des systèmes numériques, les particuliers, enfants et adultes, qui sont aussi des collaborateurs d’entreprises et utilisent les mêmes outils numériques au gré de séances de télétravail désormais entrées dans nos vies quotidiennes, et peuvent transmettre un virus du domicile vers l’entreprise et vice-versa.
La conférence a été suivie d’une table ronde avec les témoignages de deux chefs d’entreprises gleizéens victimes de rançongiciels qui ont permis aux pirates d’observer pendant de nombreuses semaines les échanges entre dirigeants et leurs équipes de direction, les agendas, les habitudes de contact, pour ensuite ordonner un virement de 300 000 € vers une société fictive créée spécialement pour l’occasion qui a disparu 48 heures plus tard.
En cas d'attaque, de bons gestes à adopter
Le directeur des services numériques de l’hôpital Nord-Ouest a également témoigné de la manière dont a été géré l’attaque qui a paralysé l’ensemble des 2400 postes informatiques de tous les services pendant sept semaines.
Il a précisé l’importance pour les entreprises de se préparer, et d’écrire une procédure à suivre, avant de subir une attaque, de séparer les sauvegardes du système principal et, en cas d’attaque, de faire très rapidement appel aux services spécialisés de la gendarmerie ou de la police nationale. et surtout, de ne pas restaurer les sauvegardes avant d’avoir neutralisé le virus en question.
Maxence Boudon, chef de l’unité des systèmes d’information du SDMIS, les pompiers de Lyon et du département, a également témoigné de l’importance de mobiliser des investissements et des ressources humaines pour protéger les outils d’information numériques indispensables pour permettre aux services d’intervention d’être connectés entre eux 24h/24 et d’assurer la sécurité de la population.
Pour signaler un mail douteux : https://www.signal-spam.fr/
Pour s’informer et se former sur la cybersécurité : www.cybermalveillance.gouv.fr