Un automobiliste avait, le 2 janvier dernier, renversé un piéton, heureusement sans gravité, sur un passage protégé à Anse. Les gendarmes qui suivaient son véhicule avaient procédé à un dépistage d’alcoolémie qui s’était révélé positif et qui avait été contrôlé à hauteur de 2,42 grammes/litres de sang au cours de la garde à vue de ce conducteur, déjà condamné à quatre reprises pour les mêmes faits.
"C’était le lendemain du jour de l’An. Je ne me suis pas rendu compte de tout ce que j’avais bu. Je suis auto-entrepreneur en plâtrerie-peinture et j’étais parti chercher une visseuse", a déclaré le 30 juin, l’automobiliste, à la barre du tribunal correctionnel où il a comparu pour la récidive de conduite d’un véhicule sous l’emprise d’un état alcoolique et sans le permis de conduire exigé.
"Je recommence ma vie à zéro après la prison"
Le prévenu était sorti de prison le 23 mai après avoir été incarcéré pendant quatre mois, suite à sa condamnation pour les mêmes faits le 22 décembre 2022. Il a assuré sa défense lui-même car, a-t-il ajouté, "je n’ai pas eu le temps de contacter un avocat. Je recommence ma vie à zéro après la prison".
Pressé de questions par le président du tribunal, il a reconnu n’avoir toujours pas entamé la moindre démarche de soins à laquelle il avait été astreint, ni déféré aux convocations du Service de probation et du juge de l’applications des peines. "Je n’y ai pas pensé. J’étais en cours de séparation de ma compagne".
Sur les réquisitions conformes du Ministère Public, l’intéressé a été condamné à huit mois d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis probatoire. Cette peine est aménagée ab initio par le port d’un bracelet électronique. Des obligations de soins et de travail lui ont été imposées ainsi que le passage des épreuves du permis de conduire.