Finaliste aux barres parallèles en 2000 à Sydney (6e) et en 2004 à Athènes (6e), puis à la barre fixe en 2008 à Pékin (8e), le Jassanais d’origine, qui va souffler ses 33 bougies, défendra ses chances sur ses deux agrès fétiches dans la capitale anglaise. La rare longévité et la remarquable régularité de sa carrière lui permettent donc de marquer son sport de son empreinte. A sa façon. "Oui, on peut dire que c’est ma petite médaille", commente-t-il pas peu fier, un sourire au coin des lèvres.
"Je n’ai jamais eu de grandes ambitions sur ces JO"
Mais traversera-t-il la Manche avec une vraie pièce de métal précieux autour du cou ? A en croire l’intéressé, pas franchement au top de sa forme, cette éventualité relèverait presque de l’illusion. "Suite à ma blessure à la main aux derniers championnats d’Europe, je n’ai pas pu m’entraîner convenablement pendant cinq semaines", grimace le licencié à la Convention gymnique de Lyon. "S’est ajouté ensuite une douleur à l’épaule. J’ai reçu plusieurs infiltrations il y a deux semaines et depuis j’essaye de gérer le mal au mieux. Le principal problème, c’est que je manque beaucoup de physique."
Compliqué dans ces conditions d’afficher des prétentions de podium, même si à plusieurs reprises au cours des années précédentes, Cucherat a prouvé qu’il savait se servir de son expérience et de la connaissance parfaite de son corps pour faire face à ce genre d’ennuis. "Le temps qui passe est en ma faveur et je fais tout pour rattraper les heures perdues", appuie celui qui vient de passer deux semaines de stage avec ses équipiers de l’équipe de France à Arques dans le Nord. "Je vais évidemment tout donner, mais je ne me leurre pas, à mon âge ça devient compliqué. Je n’ai de toute façon jamais eu de grandes ambitions sur ces Jeux. A la base, mes mouvements ne comportent pas assez de difficultés pour espérer une médaille. Le premier objectif sera de me qualifier pour les finales. Après, tant que la compétition n’est pas jouée, tout est possible. Je saurai prendre ma chance si elle se présente à moi." Pour ne rien regretter de ce (dernier ?) chapitre et qui sait, écrire la plus belle page du livre.
Jassans-Riottier - Cucherat s'offre un moment d'Histoire
Lorsque le livre de sa carrière se refermera, Yann Cucherat pourra raconter qu'il s'est invité dans l'Histoire de la gymnastique tricolore un matin de juillet 2012 en devenant le premier athlète français à s'être présenté devant les juges sur quatre olympiades.
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