Portée par Sylvie Epinat et Michel Thien, conseillers départementaux du canton de Gleizé, cette récompense ne doit rien au hasard. Elle vient mettre en lumière les capacités, les connaissances et le courage de ce vigneron issu d’une lignée de huit générations.
Ses parents eux mêmes métayers, il s’est passionné depuis son plus jeune âge pour la vigne et le vin. Dans le cadre de son apprentissage en 2005, à l'âge de 16 ans, Jean-Baptiste Bachevillier effectue un premier stage chez ses parents, développant sa passion pour le vin, ce qui le mène à s’ouvrir à de nouveaux horizons, notamment dans les Côtes-du-Rhône, les terroirs des hauteurs de Nice, puis au Royaume- Uni.
En 2011, de retour dans l’Hexagone en tant que viniculteur au sein de la Maison Mommessin, il coordonne les relations avec les vignerons partenaires et les conseille au niveau de leurs plantations. Il collabore également avec le directeur des achats du groupe dans le choix de la mise sur le marché des vins.
Son goût pour les voyages et sa curiosité concernant le vin l’amènent en Australie et aux États-Unis, enrichissant de nouveau ses connaissances. De retour en France en 2016, à la demande de la famille Boisset, Jean-Baptiste Bachevillier intègre ses équipes au poste de chargé des achats, puis du développement commercial des AOP du Beaujolais et du suivi des vinifications.
Le Domaine Mont Joly
Lorsque le propriétaire du Domaine Mont Joly et du Château de Champ- Renard situé à proximité, lui propose d’être à son tour métayer comme ses parents, Jean-Baptiste Bachevillier refuse et rachète le domaine. "Révéler les terroirs en beaujolais-villages" est le credo de ce vigneron qui vinifie sa production parcelle par parcelle.
"Il y a une telle richesse géologique, une telle diversité de calcaires, de granits que chacune d’elle est particulière", expose Jean-Baptiste Bachevillier. Par sa présence continue sur le terrain, il identifie la zone probable de localisation d’une faille séparant les sous-sols, ce qui lui permet de planter les bons cépages en gamay ou en chardonnay et à en retirer le meilleur.
Jean-Baptiste Bachevillier exploite actuellement trois hectares de ce domaine orienté nord/nord-est, en conversion bio et a choisi d'en replanter l'intégralité. Une démarche qui va durer environ huit ans pour les quatre hectares restants, en vue d'harmoniser sa production et parfaire son aspect écologique, via l’agroforesterie, dont il est adepte.
Le Domaine du Mont Joly produit actuellement 17 000 bouteilles par an, dont 50 % sont commercialisées en prospection, via des achats avant récolte et le reste grâce à sa notoriété. Ces ventes se font à 70 % à l’export, en direction de l'Australie, la Chine, Singapour, la Thaïlande et l'Europe, ainsi que la France, via des agents commerciaux.
À noter que le souci de perfection du vigneron l’incite même à garantir les bouchons. C'est la vision de "ce jeune, dynamique, qui reprend le flambeau familial, fort d’une expérience à l’international et aime partager ses connaissances", qui a guidé le choix pour ce lauréat, a confié Sylvie Epinat. L’avenir la confortera certainement.