AccueilACTUALITESViticultureLa préfète du Rhône Fabienne Buccio prend le pouls du vignoble beaujolais

La préfète du Rhône Fabienne Buccio prend le pouls du vignoble beaujolais

Nommée en janvier dernier, Fabienne Buccio a rencontré les acteurs du vignoble pour la première fois, jeudi 7 septembre, au château de Corcelles. Au programme, visite et échanges autour des enjeux de la filière.
La préfète Fabienne Buccio a pu apprécier la qualité de la vendange du château de Corcelles.
© Simon ALVES - La préfète Fabienne Buccio a pu apprécier la qualité de la vendange du château de Corcelles.

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Quitte à commencer par un domaine, autant en prendre un qui en jette. Pour sa première rencontre officielle avec les représentants du vignoble beaujolais, c'est au château de Corcelles que la préfète du Rhône et d'Auvergne-Rhône-Alpes, Fabienne Buccio, a fait escale jeudi 7 septembre.

Une visite durant laquelle les acteurs de la filière ont pu échanger sur leurs problématiques. Et le Beaujolais n'en manque pas. À l'image de la question du changement climatique et de la transition inévitable du vignoble. "Si on était en 1980, on serait dans une année précoce", a notamment répondu le vice-président d'Inter Beaujolais Daniel Bulliat lorsque la préfète, autour d'une benne de vendange en bordure de vignes, a évoqué la date de ban fixée au 1er septembre.

Sans oublier la question de la météo, avec une grêle qui a plutôt épargné le domaine du château selon son directeur, Sébastien Kargul, ou celle de la main d'œuvre et de sa prise en charge. "Nous avons de plus en plus d'employés en saisonniers, environ dix équivalents temps pleins sur l'année pour les travaux en vert, a-t-il expliqué. Ce sont ces équipes qui nous proposent des équipes complémentaires pour les vendanges."

Jean-Marc Lafont, président de l'ODG des crus du Beaujolais, a pour sa part regretté la nécessité de faire appel à de la main d'œuvre étrangère, témoignant des difficultés persistantes de recrutement localement pour les vendanges.

"Les viticulteurs du Beaujolais savent travailler ensemble"

© Simon ALVES

La préfète a ensuite été amenée à visiter les cuveries du domaine qui produit environ 250 000 cols par an de morgon, brouilly, fleurie, beaujolais, beaujolais villages, blancs et rosés, répartis dans un rayon d'une trentaine de kilomètres autour du château. Un temps pédagogique après lequel Fabienne Buccio a pu synthétiser devant la presse la teneur des échanges qu'elle a pu avoir en amont de la visite avec les représentants politiques comme le député Alexandre Portier, le conseiller régional Bernard Perrut ou encore la vice-présidente du Département à l'agriculture Colette Darphin, mais aussi les responsables d'Inter Beaujolais ou de la chambre d'agriculture rhodanienne.

Sous un soleil de plomb, elle est notamment revenue sur le changement climatique. "Oui, le climat change et c'est à nous de nous adapter avec de nouveaux cépages et de nouvelles façons de travailler la vigne, a-t-elle expliqué. Cette chaleur, tout le monde a conscience qu'elle est amenée à se reproduire et il faut s'adapter aussi pour le travail des saisonniers, avec des aménagements d'horaires et des conditions de logement."

Alors que la consommation de vin chute en France (- 70 % en 60 ans), notamment chez les plus jeunes, la préfète a noté que les professionnels avaient "conscience de l'évolution de la société", mais a salué une "recherche de vins de qualité qui expriment le terroir". Elle a aussi souligné la "belle vision" des viticulteurs beaujolais qui "savent désormais travailler ensemble, ce qui n'a pas toujours été le cas".

Un travail sur le foncier

© Simon ALVES

Le sujet des freins urbanistiques de transmission du foncier agricole a animé les échanges. Un groupe de travail a ainsi été constitué en ce sens pour aboutir à plus de mise en commun sur un modèle de coopérative privée.

Idem pour tenter de trouver une voie commune entre cédants et accédants pour les blocages liés à la transmission de bâti non agricole. "On peut aider les maires à progresser sur les procédures d'aménagement dans leurs villages pour réserver des logements à proximité à ceux qui viennent d'acheter des hectares et éviter qu'ils ne logent à 40 km de l'exploitation", a-t-elle avancé comme piste.

En ce sens, Fabienne Buccio a apprécié que le lycée Bel-Air à proximité compte 20 % d'élèves supplémentaires. "Ça veut dire que le travail de la terre intéresse nos jeunes et qu'il ne faut pas les décevoir. On a une responsabilité collective", a-t-elle conclu.

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