Une cinquantaine de personnes avait répondu à l'invitation du Centre national de la propriété forestière (CNPF) Auvergne-Rhône-Alpes et de la section Rhône Nord de Fransylva vendredi 30 juin.
L'évènement proposait de découvrir en forêt des douglas exceptionnels avec démonstration de vol de drone pour les mesurer. Cette rencontre organisée et animée par Manon Carré (CNPF), Jean-Yves-Colomb (Fransylva) et Dominique Jonchier, régisseur pour le groupement forestier Le Gazot, qui possède 160 ha de forêt sur le massif du Saint-Rigaud, poursuivait ainsi deux objectifs qui ont motivé les adhérents de Fransylva section Rhône Nord et les professionnels.
La visite s'est faite sur trois sites du groupement forestier. Le premier a permis d'admirer un beau spécimen de douglas que Dominique Jonchier a décrit à l'assemblée attentive. Cet arbre aurait environ 120 ans, et mesurait en 2022 124 cm de diamètre. Pour quelle hauteur ? C'était un des objectifs de la démonstration de drone que de le mesurer. L'engin piloté par Manon Carré a été formel : il mesure près de 58 m.
Trois douglas considérés comme arbres remarquables
Ce trio de conifères fait sensiblement la même taille que les spécimens de Claveisolles, qui ont été plantés par le comte du Sablon il y a 151 ans, mais mesure moins que les arbres considérés comme les plus hauts de France, et peut-être même d'Europe, qui sont près du barrage de Renaison dans la Loire et culminent à 66,48 m.
L'une des deux autres arbres objets de la visite était plus gros, 145 cm de diamètre, permettant d'estimer un cubage de 31,480 m3 sous écorce au réel. Mais même si le douglas est une essence qui se vend bien, ces arbres sont conservés comme arbres remarquables, et pour leur capacité à contribuer à la régénération naturelle de la forêt, un choix que préconise Dominique Jonchier, et qui vise à produire une futaie jardinée irrégulière, un choix tant économique que sociétal.
Le drone, dont Fransylva Rhône et l’association FoGeFor Rhône ont équipé les trois techniciens du CRPF du département permet, selon Manon Carré, de mesurer des hauteurs, ce qui était possible auparavant avec des instruments laser, mais aussi de faire des photos qui seront transmises aux propriétaires distants pour les aider à prendre des décisions et de faire des suivis de plantation.
C'est un outil complémentaire qui aide les techniciens forestiers qui, parmi les nombreux effets du réchauffement climatique sur les forêts, doivent être davantage vigilants et réactifs pour adapter leurs conseils en matière d’entretien et de valorisation des bois.