C'était un projet de campagne de la liste de Pascal Terrier lors des municipales de 2020, mis en place par Nicolas Brousse, maraicher communal : un grand jardin qui a terme alimentera les établissements scolaires de Val d'Oingt, voir au-delà. L'occasion de rencontrer Benjamin Richardier conseiller municipal l'un des porteurs du projet.
Comment ce projet de jardin maraicher est-il né ?
Le projet de maraîchage communal est un engagement de campagne de la liste portée par Pascal Terrier. L'envie est née de l'exemple des communes de Mouans-Sartoux dans le Var et d'Ungersheim en Alsace, précurseurs en la matière. Une délégation de la liste du futur maire s'est rendue à Mouans-Sartoux pour une visite de la ferme municipale pendant la campagne de 2020. L'idée de proposer un projet analogue aux habitants de Val d'Oingt sur notre programme nous a semblé opportune.
Quel en est l'objectif ?
Nous souhaitons démontrer qu'une collectivité peut se saisir d'un sujet aussi fondamental que la qualité de l'alimentation de ses enfants scolarisés. La loi Egalim exige une part croissante de fournitures qualitatives (dont du bio) dans l'assiette, et aujourd'hui la majeure partie des prestataires peinent à fournir les quantités requises. Nous y voyons aussi l'occasion d'avancer dans le sens du localisme, qui consiste à préférer, à qualité comparable, un approvisionnement au plus proche. Il nous semble indiscutable que ces enjeux vont devenir de plus en plus pressants, et qu'il est par conséquent urgent de commencer à imaginer de nouveaux modes de gestion des services publics, lorsque c'est pertinent
Que trouvera-on nous dans ce jardin ?
Nicolas Brousse, maraîcher municipal de Val d'Oingt, exploite en bio une parcelle de 1,2 ha mise à disposition par la Communauté de communes Beaujolais Pierres Dorées (CCBPD). D'ici 2026, la surface cultivée devrait atteindre 8000 m2 répartis sur quinze jardins, plus environ 1200 m2 de serres.
Les premiers plants sont des courges, des courgettes, des tomates et quelques melons. Les parcelles inoccupées ont été semées en engrais vert afin d'occuper le sol et d'en assurer la fertilité. La première véritable année de culture sera 2024. Il reste beaucoup de travail pour mettre en place les cultures, l'irrigation et le stockage du matériel. Une visite du terrain pour les élus communautaires sera organisée à la rentrée dans le cadre des Semaines du développement durable, en partenariat avec la CCBPD.
Au vu des tensions sur la ressource en eau, comment l'arrosage du jardin va-t-il être géré ?
Nous prenons toutes les précautions nécessaires pour économiser l'eau au maximum : notre installation comportera un arrosage au goutte-à-goutte programmable et pilotable à distance afin d'ajuster au mieux les quantités utilisées. Nous utilisons des bâches et du paillage afin de limiter l'évaporation. L'eau que nous utilisons provient d'un forage déjà présent sur la parcelle. Son débit semble stable, mais cela sera à confirmer pendant la période sèche. Nous suivrons rigoureusement notre consommation d'eau, conformément aux exigences environnementales.
Propos recueillis par Denis Brudzynski
Correspondant local de presse