Ce sera alors parti pour dix ans ! Délimité par la rue de la Quarantaine au sud, la rue Monplaisir à l'ouest, la rue Robert-Schumann au nord et la rue Michel-Picard à l'est, ce vaste projet, dont les objectifs ont été définis en 2010 suivi d'une phase de concertation, provoque toujours de vifs débats.
L'adjoint Jean Picard, au préalable, a présenté les axes d'orientation et les grandes lignes des aménagements.
"Le programme retenu cherche à assurer la transformation d'un quartier proche du centre-ville en écoquartier mixant les fonctions et les générations d'habitants nouveaux et actuels", souligne-t-il. Ce programme comprend notamment 44?000?m2 de logements dont 8?900 m2 de logements en location sociale, 2 250?m2 de logements en accession sociale et 32 850 m2 de logements en accession libre. Soit près de six cents logements.
L'écoquartier comprendra également une résidence seniors de 3?700?m2, des commerces pour une surface totale de 4?800 m2 qui seront situés à côté du multiplexe. Celui-ci s'étendra sur 5 500 m2. Quant au silo de stationnement, il comprendra trois cents places.
Le programme d'équipements publics, qui seront réalisés à l'intérieur de la zone, comprendra entre autres la création d'un parc urbain de plus d'un hectare, le parvis du multiplexe, la mise à disposition de la ville de deux locaux de 50 m2 pour des activités du service jeunesse et un certain nombre de dessertes "pour éviter un transit important", précise Jean Picard. La rue Claude-Vignard fera l'objet d'une requalification avec un plateau surélevé en traversée du parc. "La plupart des équipements seront reliés au réseau de chauffage urbain", indique Jean Picard.
Le bilan prévisionnel de la ZAC est établi à 19 millions d'euros de dépenses, dont 11 millions d'euros sur le poste des acquisitions foncières. Il a été budgété près de 5 millions d'euros pour les travaux.
Ce projet de transformation urbaine du quartier Monplaisir/Quarantaine fait l'objet d'une approche "développement durable". La majorité des élus lundi a décidé de la signature de la charte nationale d'écoquartier comportant une vingtaine d'engagements.
La Gauche s'abstient, Ronzière vote contre
Pour Danielle Lebail (groupe de Gauche), "ce projet d'écoquartier constitue un levier pour une ville durable et nous l'approuvons. Cependant nous pensons que les comptes-rendus des réunions publiques auraient pu être portés à la connaissance de la population. Nous n'avons donc pas perçu comment l'avis des habitants a pu faire bouger le projet. Par ailleurs, vous affichez 20?% de logements sociaux, nous pensons qu'il en faut davantage. En ce qui concerne le multiplexe, nous n'avons pas d'éléments précis. Il manque aussi une salle pour la musique, le sport et une maison de quartier". L'élue fait remarquer également qu'aucun service public ne sera présent. "En matière d'emploi il n'y a rien d'innovant, ajoute Danielle Lebail. Cela fait pourtant partie de l'esprit d'un écoquartier. Nous nous abstiendrons donc sur ce projet." (soit quatre élus du groupe sur six).
Pascal Ronzière, Divers droite, président de Villefranche en mouvement, qui devrait présenter sa candidature aux municipales de 2014, est monté au créneau. "Le centre-ville est en difficulté, vouloir l'étendre n'est pas une bonne chose. Il y a beaucoup de logements vacants en centre-ville. Par ailleurs, en construisant un parking de trois cents places, nous aurons des difficultés de circulation vers les viaducs. Quant à l'habitat, un plan de révision est nécessaire." Pascal Ronzière a voté contre ce projet, rejoint par Daniel Lièvre.
Laurence Chopart
Le projet d'écoquartier suscite toujours des débats
Les travaux de la ZAC Monplaisir/ Quarantaine commenceront en 2014.
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