En présence de Frédéric Pronchéry, maire de Belleville-en-Beaujolais, Dorine Jambon, adjointe au maire déléguée au tourisme et au patrimoine, Françoise Biosa, adjointe déléguée aux espaces verts, à la propreté urbaine et à la qualité de vie, et à l’invitation de Georges Feterman, président de l’association A.R.B.R.E.S. avait lieu une sympathique cérémonie autour de cet arbre majestueux, à l’âge incertain.
Selon Jean-Paul Léos, membre de l’association Albarelle qui entretient le jardin, il pourrait avoir entre 80 et 100 ans. Probablement issu d’une graine transportée par les oiseaux plutôt que plantée, sa présence est néanmoins pertinente en cet endroit.
Car si l’ancien jardin de Simples a disparu au profit de l’agrandissement de l’hôpital, il a finalement été installé dans l’ancienne cour Saint-Antoine et organisé en massifs par type de mal à soigner : plantes calmantes, dépuratives, fébrifuges, digestives, toniques, dermatologiques, pectorales, anti-inflammatoires et anti-diarrhéiques.
Le sureau qui trône en leur milieu leur rend bien hommage en étant couramment utilisé en homéopathie contre l’asthme nocturne de l’enfant et les laryngites. Avec ses fruits, on fait aussi des confitures et ses fleurs s’utilisent en beignets ou à macérer dans du vin pour l’aromatiser.
432 arbres labellisés en France
Anne Barrière-Etienne, responsable du musée de l’Hôtel-Dieu rappelait le travail mené par Carole Gérin et la LPO pour que cet arbre magnifique soit primé par l’association A.R.B.R.E.S (Arbres remarquables : bilan, recherche, etudes et sauvegarde) qui œuvre depuis l’an 2000 dans le cadre de l’opération "200 arbres pour retrouver nos racines".
En lui attribuant le label Arbre remarquable de France, elle reconnaît à ce sureau d’être exceptionnel par son âge, ses dimensions, ses formes, son passé ou encore sa légende, comme 432 autres arbres en France regroupés sous cette appellation.
Frédéric Pronchéry a dit de lui : "C’est un arbre tortueux, mais il faut accepter que les choses le soient, symbole de la vie qui l’est elle aussi". Il sera haubané et relié au robinier qui a poussé à son côté et auquel il s’entremêle, pour le protéger des vents violents. Dans les jardins, le sureau est souvent considéré comme invasif mais il démontre aujourd’hui qu’il peut devenir un grand et bel arbre, utile pour l’homme et la biodiversité.
Les oiseaux sont friands de ses baies en été, et en hiver ils font leur profit de celles du lierre qui l’enserre. Pour amener encore plus de vie et de diversité à l’Hôtel-Dieu, est en projet d’y créer une herboristerie.
On y cultive déjà le "bien vivre ensemble", puisque les associations étaient associées à l’événement, avec Vuvib et le vélo urbain et l’Amof (les Amis du modélisme ferroviaire). Pour que la nature soit toujours plus présente, des hôtels à bourdon et des nichoirs ont été installés sur le site, et plusieurs ateliers gratuits accessibles aux jeunes y prendront place pendant l’été.