Alors que la saison bat son plein et que les fruits d'été jonchent les rayons des supermarchés, les agriculteurs de la FRSEA d'Auvergne-Rhône-Alpes ont exprimé leur colère fin juillet.
Les producteurs de fruits obligés de vendre à perte
Les raisons du conflit ? La promotion abusive de pêches espagnoles au sein des enseignes de grande distribution. Une situation intervenante, alors que la France est en pleine période de récolte pour ce type de fruit. "Aujourd'hui les arboriculteurs français produisent davantage que la demande. Nous avons du stock alors ce n'est pas normal qu'on est recours à des produits étrangers", commente le président de la section fruits régionaux de la FRSEA, Grégory Chardon.
À cette problématique s'ajoute les prix d'achats pratiqués par les supermarchés qui sont extrêmement bas. Dans son communiqué le syndicat agricole estime que ce contexte oblige, "les producteurs à vendre à perte".
"C'est de la provocation !"
Au cœur de ce climat de tension, la marque Carrefour est particulièrement visé par la FRSEA d'Auvergne-Rhône-Alpes. "C'est de la provocation ! fustigent les agriculteurs à l'égard du géant de la grande distribution. Ce n’est pas acceptable, à l’heure où les pouvoirs publics défendent la souveraineté alimentaire".
Une nouvelle frustration, alors que les arboriculteurs font déjà face à de nombreuses problématiques, ravageurs des cultures, aléas climatiques… La faible rémunération des acteurs de la filière par les supermarchés accélère un peu plus la mise à mal de leur trésorerie. Pour éviter que le contexte ne s'envenime, la FRSEA Aura accompagnée des Jeunes agriculteurs a menacé de procéder à des actions envers la chaine de supermarché.
Une mobilisation n'ayant pas suscité de réaction de la part de Carrefour selon Grégory Chardon. "Ils ont maintenu leur promotion, cependant, ils ont quelques peu baissé les volumes mis en vente, détaille-t-il. Pour le responsable cette bataille contre les enseignes de distribution est primordiale. "Il faut vraiment que l'on mette en avant les produits d'origine France. C'est le seul moyen de défendre nos produits et de valoriser notre travail", insiste-il.