"Il ne concerne que les appellations beaujolais et beaujolais-villages, pas les dix crus".
C'est dans un très bon contexte sanitaire que devrait débuter les vendanges. "Les conditions météorologiques n'étaient pas propices aux maladies dans le vignoble, souligne Florence Hertaut, conseillère viticulture œnologie à la Chambre d'agriculture du Rhône. Il y a eu très peu de pluviométrie sur avril, mai, juin, juillet, donc pas de mildiou. Cette maladie étant très dépendante de la pluie."
Au niveau des volumes, on s'achemine vers une faible quantité, "même si cela peut varier d'une parcelle à une autre", indique Florence Hertaut. Les responsables professionnels estiment le potentiel de récolte entre 30 et 35 hectolitres à l'hectare.
"Les grappes et les baies sont petites à cause du stress hydrique, explique la conseillère viticulture. Déjà au printemps, nous savions que la récolte ne serait pas abondante vu le nombre de grappes par cep. Ceci est lié aux conditions de floraison de 2014. Mais du fait que les baies sont petites, il y a un bon rapport jus/pellicule. Et c'est dans la pellicule que l'on retrouve beaucoup de composés importants pour la qualité (couleur et tanins). On s'attend donc à un excellent millésime sauf aléa de dernière minute."
Les vendanges débuteront entre autres à Saint-Lager, Saint-Etienne-des-Oullières, Saint-Etienne-la-Varenne, Odenas, Romanèche-Thorins, etc., zones les plus précoces. Fleurie dispose de quelques parcelles précoces. "Chaque vigneron fait ses propres contrôles maturation pour fixer sa date de vendanges et établir l'ordre de ramassage des parcelles", indique Florence Hertaut. Les raisins récoltés pour faire des crémants sont vendangés dans les premiers.
(Voir aussi notre spécial vendanges du 13?août).
Laurence Chopart