En Beaujolais, il y avait l'église de Chambost-Allières et Saint-François-de-Sales à Dième qui étaient concernées par la présence d'œuvres ou de vitraux peints par le père Louis Ribes ou RIB, de son nom d'artiste. Jeudi 3 août, c'est la seconde qui a été, plus d'un an et demi après la révélation des faits pédocriminels de l'homme d'église, l'objet d'une opération de démontage de ses deux vitraux de la part du diocèse, comme l'a appris sur Facebook Luc Germet, dans un communiqué publié sur la page de la Fédération de la Libre pensée du Rhône.
Ce dernier est l'une des victimes du prêtre qui, dans les années 70 et 80, a abusé sexuellement de nombreux enfants. Une affaire qui a éclaté en janvier 2022 entre le Rhône, la Loire ou encore l'Isère.
Les victimes du prêtre avaient ainsi réclamé le retrait des vitraux, celui de Dième étant donc le premier concerné dans le Rhône.
Pas associées, des victimes qui "se sentent humiliées et méprisées"
Pour autant, le collectif de victimes ne s'en satisfait pas. Notamment parce que les victimes n'ont pas été associées à la démarche.
"Alors que nous communiquons depuis un an et demi sur la nécessité d’associer les victimes et le collectif des victimes dans les déposes des productions du pédocriminel Louis Ribes, tout prouve que les acteurs de la société civile et religieuse souhaitent que rien ne change et que rien ne changera", fustige Luc Germet, pour qui une présence lors de l'événement était "nécessaire à leur reconstruction".
Il ajoute que "les victimes du pédocriminel Louis Ribes se sentent encore une fois humiliées et méprisées par l’église catholique et son fonctionnement, par l’État et son silence".
De leur côté, nos confrères du Progrès ont contacté le diocèse de Lyon qui a expliqué que la date s'était décidée la veille pour le lendemain et qu'un report aurait repoussé l'opération plusieurs mois après. Il a également assuré que pour les prochains enlèvements de vitraux, à Charly et Sainte-Catherine, les victimes seraient prévenues plus tôt.