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Lyon "métropole européenne" : quelle place pour le Beaujolais ?

A l'heure où les élus du Beaujolais Val de Saône tentent avec difficulté de dessiner les contours de nouvelles intercommunalités, c'est un véritable séisme territorial qui est venu de Lyon la semaine dernière. A l'occasion d'une conférence de presse commune, Gérard Collomb et Michel Mercier ont présenté une initiative inédite en France.

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A l'heure où les élus du Beaujolais Val de Saône tentent avec difficulté de dessiner les contours de nouvelles intercommunalités, c'est un véritable séisme territorial qui est venu de Lyon la semaine dernière.
A l'occasion d'une conférence de presse commune, Gérard Collomb et Michel Mercier ont présenté une initiative inédite en France. Grâce à un projet de loi qui pourrait être déposé en juin 2013, ils souhaitent transformer dès 2014 l'actuelle communauté urbaine lyonnaise en "métropole européenne". Les présidents du Grand Lyon et du Conseil général du Rhône, également sénateurs PS et centriste, ont ni plus ni moins annoncé la mort du Département du Rhône sous sa forme actuelle.
Car la future "métropole" lyonnaise, constituée avec l'ambition de lutter au niveau européen avec des villes comme Milan, Barcelone ou Manchester, récupérerait l'ensemble des compétences du Conseil général sur son vaste territoire (cinquante-huit communes, plus d'1,2 million d'habitants).
Le département du Rhône conserverait ses prérogatives (aides sociales, collèges…) pour la partie restante, essentiellement rurale et périurbaine. Certains élus n'ont pas caché une forme de malaise après ces annonces, évoquant un "deal" passé en catimini entre les deux hommes forts du Rhône.
Il n'empêche que ce bouleversement territorial a de fortes chances de voir le jour. François Hollande, profitant de sa récente visite à Lyon dans le cadre du sommet franco-italien, aurait donné son accord présidentiel à ce projet.
S'il est encore difficile de définir ce qui changera effectivement dans cinq ou dix ans, on peut déjà prévoir que le centre de gravité du département du Rhône va se déplacer vers le nord.
Pour le Beaujolais Val de Saône, qui deviendrait à terme la sous-région la plus importante du futur département, cette annonce pourrait donc entraîner des changements d'envergure. Certains élus locaux évoquent à demi-mots la possibilité d'un transfert de la préfecture du Rhône de Lyon à Villefranche, d'autres en font même un programme politique pour les deux prochaines années (voir par ailleurs). Villefranche à la tête du département, ce ne serait finalement pas une utopie. Mais avec environ 400 000 habitants et une puissance sans commune mesure avec sa voisine, ce "nouveau Rhône" aux accents très beaujolais aurait-il les moyens réels de s'affirmer de façon autonome ? Ne s'exposerait-il pas au contraire à se faire aspirer par la métropole en expansion ? Avec le risque d'être transformé progressivement en une agréable région dortoir, dans un environnement préservé à deux pas de Lyon. La région se trouve à la croisée des chemins.

Julien Verchère

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