Le diaporama de présentation projeté dans la Maison des familles avait beau être un peu flou, l'objectif, lui, était clair : continuer la lutte pour l'indemnisation des sinistrés de la sécheresse par leurs assurances. Ils sont en effet de plus en plus nombreux, dans le Beaujolais comme dans toute la France, à voir leurs maisons du fait du phénomène de retrait-gonflement des sols argileux, amplifié par le changement climatique et les sécheresses de plus en plus rudes.
La présence dans la salle de quelques nouveaux adhérents touchés par la sécheresse 2022 témoignait de la poursuite de ce phénomène. Et comme le rappelait le président de Calade Sécheresse René Vaudant dans son discours d'introduction, "le combat contre certaines assurances est rude".
L'association prévoit d'ailleurs de prochainement révéler une liste des "bon élèves" dans les médias. Le président évoque déjà des compagnies sur lesquelles Calade Sécheresse a déjà un certain recul "Avec la Maïf, on a déjà eu cinq ou six dossiers traités de manière remarquable ; la Macif a aussi une bonne prise en charge", note-t-il.
Pour évoquer les compagnies qui ont le plus mauvais traitement de ce type de sinistre, René Vaudant a malicieusement repris l'adage populaire "ce sont les tonneaux vides qui font le plus de bruit" devant l'assemblée.
La patience toujours de mise
L'association se réunit tous les deux ou trois mois pour faire le point sur les dossiers en cours : elle couvre quatorze communes- Villefranche et ses alentours – alors que 51 ont été reconnues en état de catastrophe naturelle le 3 mai dernier dans le Rhône et la Métropole de Lyon, permettant aux sinistrés de se déclarer auprès de leurs assurances sous 30 jours.
Pour cette assemblée, Calade Sécheresse avait invité l'experts d'assurés Alain Baillif. Il est revenu sur les dernières évolutions législatives de 2023 en la matière, qui vont dans le sens des sinistrés (lire le dossier consacré aux maisons fissurées dans le Patriote Beaujolais du 25 mai 2023) avant de répondre aux nombreuses questions de l'assemblée.
Si la tendance est à l'amélioration – le secrétaire de l'association Olivier Pellegrino estimait qu'actuellement, près des 2/3 des dossiers sécheresse étaient acceptés par les assurances, contre 1/3 en 2020 - le parcours des sinistrés s'étale sur plusieurs années entre déclarations, analyses, études de sol, début et achèvement des travaux : la patience, comme l'ont rappelé à la fois le président de l'association et l'expert d'assurés, est toujours la clé dans ces procédures.
Pour favoriser l'entraide et l'échange entre sinistrés, une page Facebook et un groupe whatsapp réunissant les différents membres de Calade Sécheresse vont voir le jour : l'adhésion à l'association, elle passera de 20 à 10 € l'année prochaine.