C'est vers 13h, lundi 31 juillet, que près de 200 véhicules avec leurs caravanes ont déboulé dans Montmerle-sur-Saône, comme le relatent nos confrères du Progrès. Une communauté de gens du voyage qui avait d'emblée pris la décision d'entrer dans le camping de la commune par la Voie bleue, enlevant au passage deux poteaux de bois et arrachant dix mètres de grillage.
Un site où l'activité est interrompue depuis maintenant deux ans pour des questions budgétaires et de recrutement successivement aux années Covid. Au total, 500 personnes ont été dénombrées dans cette communauté qui envisagerait de demeurer jusqu'à la mi-août et serait prête à passer un accord pour régler la même somme que sur les aires de grand passage des gens du voyage, selon Le Progrès.
La commune de Montmerle-sur-Saône porte plainte et refuse toute signature de protocole
Sur sa page Facebook, la municipalitéa réagi fermement. "Nous refusons ces installations illégales", écrit-elle, expliquant que "des mesures de sécurité forcées ont été prises, dont l'ouverture de l'accès normal (NDLR : du camping), une fois l'installation de force subie". Mise "face au fait accompli", elle refuse donc toute signature d'un éventuel protocole.
"Naguère, la commune a signé des protocoles pour récupérer quelques sous négociés au plus bas, rappelle-t-elle. Mais signer, c'est tolérer une situation que nous ne voulons plus accepter, d'autant plus que cette position n'a pas arrêté les occupations, voire elle les encourage."
En accord avec sa politique, la commune a donc décidé de déposer plainte et d'activer auprès des services de la préfecture une demande d'expulsion. "Même si ces démarches n'aboutissent pas avant le départ des groupes, c'est une ligne ferme que nous souhaitons conserver", précise la municipalité.
La Ville de Montmerle-sur-Saône regrette notamment "des années de politique publique" qui "ont amoindri les moyens donnés aux forces de l'ordre, garantes de la mise en œuvre des décisions de justice", ainsi que "les aires dévolues aux citoyens français itinérants" qui "ne suffisent pas à accueillir des groupes toujours plus nombreux".