Montmerle, bientôt terre de freestyle ? En tout cas, la commune a décidé de compléter l'offre sportive de son territoire. En séance du conseil municipal, mercredi 12 juillet, les élus ont délibéré pour approuver un projet d'aménagement de pump track (lire encadré) sur la commune.
Un équipement qui entre dans "la politique active d'investissements en faveur des équipements sportifs de proximité" dont la municipalité se targue d'avoir "fait un des axes majeurs de sa politique de développement du tourisme et des loisirs".
Pump track : un emplacement "parfaitement adapté"
"Le projet de pump-track s'inscrit à la croisée de différents enjeux, qui tous confortent sa pertinence : favoriser l'accès de tous à lapratique sportive, contribuer au développement des modes actifs de déplacement, conforter l'attractivité touristique du territoire, au-delà de la seule échelle communale et proposer aux habitants un nouveau lieu de rencontre et de récréation, favorisant le lien social", complète la délibération de la municipalité.
Il s'inscrit aussi dans la logique de développement du vélo sur le territoire pour faire de Montmerle une "commune cyclable", en lien avec le plan local d'urbanisme et le Projet d'aménagement et de développement durable.
La mairie a déjà ciblé un lieu qu'elle juge "parfaitement adapté" pour l'implantation de la pump-track : en bord de Saône, au niveau de l'aire d'accueil de la Vélo-route 50, qui a ouvert au printemps 2022. Un emplacement "à proximité immédiate du centre-ville et de divers équipements publics, particulièrement bien desservi en modes actifs".
Montmerle : plus de 90 000 euros pour le projet
En 2021, le cabinet d'études spécialisé A2C sports a mené une étude faisabilité. Cela a permis d'estimer le coût du projet, évalué à 91 400 euros HT. Dans le détail, l'étude pré-opérationnelle et de faisabilité en coûterait 1 900 euros, l'aménagement du pump-track 68 400 euros et l'aménagement des abords 21 100 euros. Un coût qui ne serait pas uniquement à la charge de la commune puisque celle-ci entend bien activer tous les leviers de financement et subventions existants.
À commencer le programme Plan 5 000 terrains de sport, déployé par l'État à l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024 et confié à l'Agence nationale du sport. Un programme doté de 200 millions d'euros pour la période 2022-2023 destiné à financer des équipements sportifs, dont les pump-tracks, "avec un soutien pouvant aller jusqu'à 50 % des dépenses éligibles", précise la municipalité.
La mairie veut aussi se tourner vers l'État pour solliciter la Dotation d'équipement des territoires ruraux 2023 (DETR), cette dernière soutenant financièrement les projets qui ont pour objet "le renforcement de l'attractivité du territoire par l'aménagement d'équipements sportifs de plein air".
Entre 20 et 40 % du montant final, avec un plafond à 50 000 euros, peut être envisagé. Enfin, la Région fait partie des financeurs potentiels. Un nombre de crédits envisageables à l'instant T qui font dire à la municipalité toute l'opportunité qu'elle aurait à réaliser dès maintenant l'équipement, l'occasion pouvant ne plus se représenter.
La majorité de Philippe Prost a d'ailleurs insisté sur la réalisation de son skate-park en 2021 où la part d'autofinancement de la commune a été considérablement réduite, avec 75 000 euros de subventions pour un coût global de 93 000 euros. Le conseil municipal a approuvé la délibération.
Le pump track, qu'est-ce que c'est ?
Pour les non-initiés, le pump track est une piste en boucle, constituée de bosses et de virages relevés qui peut être utilisée avec différents équipements, un VTT, un BMX, des rollers ou même un skateboard et une trottinette. Le "pump" track tire son nom de son concept : il n'y a pas besoin de pédaler dessus, puisque les reliefs qui constituent son parcours permettent d'avancer simplement en pompant avec les bras et les jambes. La piste peut se constituer aussi bien en terre qu'en enrobé, en bois ou en modulaire préfabriqué.