Si les élections municipales n'auront lieu qu'en mars 2014, la campagne devrait démarrer dès les prochaines semaines un peu partout en Beaujolais Val de Saône. En septembre, la rentrée ne sera pas que scolaire.
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet et le fond des débats locaux, Le Patriote a cherché à brosser à grands traits le paysage électoral. S'il faudra quelques mois pour établir une liste exhaustive des candidats, de nombreux sortants confient déjà leur volonté de repartir pour un nouveau mandat (lire ci-contre).
Cela semble particulièrement se vérifier dans les communes les plus peuplées : Bernard Fialaire à Belleville, Michel Thien à Limas, Daniel Pomeret à Anse, Jacqueline Fournet à Jassans-Riottier… tous se disent prêts à rempiler si la population leur maintient sa confiance. Implantés de longue date, la plupart de ces "barons" locaux semblent d'ailleurs indéboulonnables.
Paradoxalement, c'est peut-être dans les communes de tailles plus modestes que la campagne s'annonce la plus "chaude". En effet, une loi adoptée le 17 mai dernier a abaissé de 3 500 à 1?000 habitants le seuil d’application du scrutin de liste. Un changement qui pourrait faire des étincelles dans nombre de communes.
Une nouvelle règle du jeu
Pour les communes de plus de mille habitants, les conseillers municipaux seront élus au scrutin proportionnel, de liste, à deux tours avec prime majoritaire accordée à la liste arrivée en tête. Les listes devront respecter la parité, avec alternance obligatoire une femme / un homme. Au premier tour, si une liste obtient la majorité absolue, elle recevra un nombre de sièges égal à la moitié de ceux à pourvoir. Les autres sièges seront répartis entre les listes en proportion du nombre de voix obtenues.
Dans les communes de moins de mille habitants, le scrutin restera majoritaire, plurinominal, à deux tours. En résumé, les candidats se présenteront sur une liste mais les électeurs pourront modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul. Les suffrages seront décomptés par candidat et non par liste.
A titre d'exemple, Régnié-Durette et ses mille soixante-dix habitants devront se convertir au scrutin de liste, tandis que Monsols et ses neuf cent soixante-dix-sept habitants ne changeront pas de mode d'élection.
Selon ses défenseurs, l’élargissement du scrutin de liste permettra la représentation de l’opposition au sein des conseils municipaux et le renforcement de la parité. Mais il est critiqué par ses détracteurs, qui pointent le risque d’une "politisation" de la vie municipale des petites communes. A noter qu'une déclaration de candidature est désormais obligatoire, quelle que soit la taille de la commune.
Plus anecdotique mais néanmoins important pour les quelques habitants concernés, la nouvelle loi a ramené de neuf à sept le nombre de conseillers municipaux pour les communes de moins de cent habitants. En Beaujolais Val de Saône, seule Saint-Mamert (soixante-quatre habitants) est concerné. A Vernay, Saint-Cyr-le-Châtoux, Trades ou encore Saint-Jacques-des-Arrêts, juste au-dessus de cette barre, on continuera d'élire neuf conseillers municipaux.
Julien Verchère
Municipales : à quoi s'attendre en Beaujolais Val de Saône ?
Doucement, la pression commence à monter.
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